Les 5 Détails les Plus Troublants de l’Affaire Stephanie Lazarus
Le soir du 24 février 1986, John Ruetten rentre chez lui à Van Nuys, en Californie, et découvre une scène choquante. Sa femme, Sherri Rasmussen, directrice des soins infirmiers dans un hôpital et âgée de 29 ans, a été brutalisée et abattue de trois balles dans la poitrine. À première vue, la police de Los Angeles identifie rapidement le meurtre comme le résultat d’un cambriolage qui avait mal tourné. Des appareils électroniques étaient éparpillés sur le sol et le véhicule de la victime, une BMW, manquait à l’appel. Cependant, l’enquête piétine.
Ce n’est que 23 ans plus tard, lorsque les enquêteurs rouvrent le dossier, qu’ils réalisent qu’une des leurs, la détective Stephanie Lazarus, est en réalité la meurtrière. Ayant eu une relation tumultueuse avec Ruetten, elle s’était débarrassée de sa rivale en utilisant son expertise policière pour détourner l’attention des enquêteurs. Son arrestation ne survient qu’après que l’ADN prélevé sur une marque de morsure sur le bras de Rasmussen ait été relié à elle.
Sherri Rasmussen a subi une violente agression avant d’être abattue. Des marques de ligature ont été retrouvées sur ses poignets, témoignant du fait qu’elle avait été attachée durant l’attaque. Son corps portait également d’autres blessures, dont un traumatisme crânien et une morsure sur l’avant-bras gauche, élément qui allait jouer un rôle clé dans la résolution de l’affaire. Les avancées dans la technologie de l’ADN se sont révélées cruciales, rendant possible la connexion du profil génétique au passage du temps et à l’oubli d’une enquête mal conduite par le LAPD.
Initialement, le LAPD avait négligé plusieurs indices significatifs. Ils avaient erronément conclu que Rasmussen avait été assassinée lors d’un cambriolage, en dépit des éléments qui ne concordaient pas avec cette théorie. Les efforts pour examiner la possibilité que Lazarus puisse être impliquée ont été ignorés, malgré les mises en garde du père de la victime expliquant qu’elle avait harcelé sa fille.
Sur le lieu du crime, Lazarus a manœuvré avec précaution, transformant la scène de manière à ce qu’elle apparaisse comme un cambriolage ordinaire. Cependant, des incohérences ont subsisté, tel qu’un manque de désordre dans le reste de la maison ou l’absence de vol d’objets de valeur dans le véhicule dérobé. L’illusion montée par Lazarus a réussi à tromper l’enquête pendant des décennies.
La relation entre Lazarus et Ruetten était complexe : ils s’étaient rencontrés à l’université et avaient eu une liaison intermittente. Sa jalousie a explosé lorsqu’elle a appris que Ruetten épousait Rasmussen. Après le meurtre, un retour de flamme entre Ruetten et Lazarus a eu lieu en 1989, sans qu’il sache qu’il était en liaison avec la tueuse de sa femme.
Ce qui a finalement conduit à l’arrestation de Lazarus était la fameuse marque de morsure. En 2005, un enquêteur du département des homicides a découvert un échantillon ADN prélevé sur cette morsure. Après plusieurs examens et investigations secrètes, Lazarus a été interpellée en 2009. Son procès en 2012 a duré cinq semaines et s’est soldé par une condamnation pour meurtre au premier degré, entraînant une peine de 27 ans à vie.
Depuis son arrestation, Lazarus a maintenu qu’elle ne prévoyait pas de tuer Rasmussen ce jour-là. Elle purgait sa peine à l’Institut correctionnel pour femmes de Corona, en Californie. Sa libération conditionnelle, initialement prévue pour novembre 2023, a été bloquée, et son audience de remise en liberté est maintenant prévue pour février 2025.