Faits Divers
Dans la fin des années 1970, Atlanta, en Géorgie, fut le théâtre d’une série de disparitions et de meurtres ayant profondément marqué la ville. C’est durant l’été 1979 que fut découvert, à moins d’une semaine d’intervalle, les corps de deux adolescents afro-américains, Alfred Evans et Edward Hope Smith. Rapidement, d’autres cadavres de jeunes garçons furent retrouvés, instaurant une atmosphère de terreur et d’incompréhension au sein de la communauté locale.
Alors que l’enquête prenait de l’ampleur, Wayne Williams, alors photographe indépendant, fut rapidement désigné comme principal suspect des meurtres désormais connus sous le nom d’Atlanta Child Murders. L’affaire attira l’attention nationale, engageant notamment le président Reagan qui alloua 1,5 million de dollars pour soutenir les efforts d’investigation. L’intervention du FBI renforça les recherches pour identifier le responsable de ces drames.
Très médiatique, le suspect entretenait une relation ambivalente avec la presse, cherchant à attirer l’attention et jouant avec les autorités avant son arrestation en juin 1981. Bien qu’il ne fût officiellement poursuivi que pour le meurtre de Nathaniel Cater et de Jimmy Ray Payne, dont les corps avaient été découverts quelques mois auparavant, les preuves liées aux fibres retrouvées dans sa maison et son véhicule le reliaient à de nombreux autres crime.
Une enquête minutieuse établit un décompte total de 23 victimes sur un maximum estimé à 30, incluant principalement de jeunes enfants et adolescents. Les découvertes débutèrent avec les corps d’Edward Hope Smith, âgé de 14 ans, et d’Alfred Evans, âgé de 13 ans, avant de s’échelonner en 1979 et 1980, avec notamment le cadavre de Angel Lanier, la première victime féminine, et celui d’Eric Middlebrooks, retrouvé un jour seulement après avoir été signalé comme disparu.
Au fil des mois, Atlanta sombrait dans la peur face à l’accroissement incessant du nombre de disparitions, illustrant une lutte désespérée pour mettre fin à ce cycle de violence. En juillet 1980, un nouvel enfant, Anthony Carter, fut ajouté à la liste macabre, et malgré la création d’une task force spéciale, de nouveaux cas continuaient d’être relevés jusqu’à l’arrestation du suspect en 1981. Les investigations, étayées par des tests forensiques, établissaient des liens solides entre Wayne Williams et entre 20 à 29 victimes.
Après sa capture, la cadence des disparitions s’arrêta brusquement. Condamné à deux peines de réclusion à perpétuité pour les meurtres de deux hommes, il reste en détention, sa situation judiciaire étant régulièrement revue, la possibilité de libération conditionnelle étant évoquée pour novembre 2027.
Dénotairement, ce sombre épisode a laissé une empreinte indélébile sur l’histoire d’Atlanta et continue de susciter interrogations et débats parmi les experts en criminologie et en forensique.