Marseille : Garde à vue de policiers anti-stups pour corruption
Un nouveau rebondissement marque l’enquête dirigée par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) concernant des accusations de corruption, complicité d’importation de stupéfiants, vols en bande organisée et faux en écriture publique. Cette enquête vise des policiers de l’office anti-stupéfiants (Ofast) basés à Marseille. Selon des sources proches du dossier, au moins deux membres de l’Ofast ont été placés en garde à vue dans les locaux de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Cet enjeu judiciaire a débuté en avril 2024, lorsque l’antenne marseillaise de l’Ofast avait été perquisitionnée par l’IGPN. Une source policière avait alors indiqué que des éléments troublants avaient été signalés par la hiérarchie, justifiant ainsi la vérification de certaines pratiques.
350 kg de cocaïne disparus
Au centre des investigations figure la disparition en 2023 d’une cargaison de 350 kg de cocaïne. Cette cargaison était censée être sous surveillance dans le cadre d’une opération qui visait à infiltrer un réseau de trafiquants. Cependant, les 350 kg de cocaïne ont disparu sans qu’aucun trafiquant ne soit identifié ou appréhendé.
Les enquêteurs de l’IGPN tentent de déterminer si cette perte est due à des négligences de la part des policiers ou s’il s’agit d’un montage orchestré dans un but de corruption. Les détails de cette affaire soulèvent des interrogations quant à l’intégrité des opérations menées par certains agents de l’Ofast.
En parallèle, un autre policier de l’Ofast, Christophe D., a récemment fait l’objet de poursuites pour des accusations similaires. Trois ans de prison, dont deux fermes, ont été requis à son encontre pour avoir communiqué des informations sensibles concernant un narcotrafiquant en fuite à Dubaï à un complice.