L’essentiel
Plusieurs membres du Rassemblement national, dont Marine Le Pen, ont été condamnés pour détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires. Suite à cette condamnation, un homme de 76 ans a été interpellé et placé en garde à vue pour avoir proféré des menaces à l’encontre de la juge ayant rendu le jugement, en écrivant sur X : « Ce que mérite cette salope », accompagné d’une image d’une guillotine.
Le suspect fait face à des accusations de menaces de mort et d’outrage à magistrat. La procureure générale de Paris a averti que de tels comportements seraient sévèrement poursuivis et jugés.
Les menaces de mort
Depuis la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds publics, le Rassemblement national a continué à accuser la justice d’être partiale. Cette rhétorique a convaincu certains sympathisants du parti d’extrême droite que les juges étaient influencés. Certains d’entre eux ont même menacé la magistrate ayant prononcé la décision, dont un a été arrêté récemment, selon le parquet de Bobigny.
Ce mardi matin, vers 10h30, cet homme âgé de 76 ans a été interpellé à la Garenne-Colombes et placé en garde à vue par la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), comme confirmé par le parquet.
Le septuagénaire est suspecté d’avoir posté sur X un message menaçant à l’intention de Bénédicte de Perthuis, la juge qui a statué dans l’affaire des emplois fictifs du Rassemblement national au parlement européen, menant notamment à l’inéligibilité de Marine Le Pen. Il a déclaré : « Ce que mérite cette salope », tout en joignant à son message une photographie d’une guillotine.
Actuellement, il est entendu selon le régime de la garde à vue pour « menace de mort ou d’atteinte aux biens dangereuse pour les personnes à l’encontre d’un magistrat ou d’un juré » et « outrage par parole, écrit, image à magistrat ou juré dans l’exercice de ses fonctions ».
La procureure générale de Paris a exprimé une mise en garde claire à l’égard de ceux qui pourraient être tentés de se livrer à de telles menaces, stipulant qu’ils seraient « poursuivis et jugés ».