Un drame familial déchirant s’est déroulé samedi à Crevecœur-sur-Escaut, dans le Nord, lorsque, lors d’un dîner, un adolescent de 16 ans a été impliqué dans une violente dispute avec son père. La scène, qui a eu lieu dans la cuisine de la maison familiale, a abouti à ce que le jeune homme, déjà connu de la justice, lance un couteau de cuisine en direction de son père, provoquant une blessure mortelle. Selon les informations transmises par les autorités, le père, visiblement affecté par l’alcool, avait commencé la confrontation en projetant divers objets contre son fils, dont un verre de vin et un plat en céramique.
Quelques minutes plus tard, la gendarmerie est intervenue aux alentours de 22h45 pour découvrir le père agonisant, tandis que l’épouse avait tenté de protéger l’adolescent lorsque l’altercation s’intensifiait. Après avoir appelé les secours – l’appel ayant duré environ sept secondes – le jeune homme a utilisé le couteau trouvé sur le plan de travail. Le tranchant s’est logé dans le thorax de la victime, entraînant des blessures dont l’issue fut fatale peu après minuit.
Dès l’arrivée des secours, l’épouse ainsi qu’un ami présent sur les lieux se sont efforcés de prodiguer les premiers soins. L’adolescent, quant à lui, a été immédiatement interpellé et placé en garde à vue. Bien que l’autopsie ait confirmé que le décès résultait de la blessure par arme blanche, le jeune homme contestait l’intention meurtrière tout en reconnaissant avoir lancé le couteau. Par ailleurs, des témoins ont mentionné qu’une première tentative de désarmement avait été opérée, le mineur s’étant initialement muni d’un couteau plus petit.
La situation est d’autant plus préoccupante que le suspect, déjà sous la surveillance d’une mesure d’assistance éducative en milieu ouvert depuis mars 2023, devait être prochainement placé en institution en raison d’un manquement aux conditions fixées par le juge des enfants. Pour lundi, une information judiciaire a été ouverte sous le chef d’accusation de « meurtre sur ascendant » et des poursuites pourraient mener à une condamnation pouvant aller jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle, sauf si l’excuse de minorité était retenue.