MHD jugé en appel pour meurtre
Le rappeur MHD, de son vrai nom Mohamed Sylla, comparaît cette semaine en appel à Créteil, après avoir été reconnu coupable de meurtre en 2023. Cette condamnation est liée à un incident survenu en 2018, qui s’inscrit dans un contexte de règlement de comptes entre bandes rivales. MHD est jugé libre, aux côtés de deux autres co-accusés, tandis que les deux autres font face à la justice en détention.
Les cinq accusés ont été entendus ce mardi par la cour d’assises du Val-de-Marne. Les premières auditions ont révélé que la loi du silence règne autour de cette affaire, comme l’a souligné Jean-Christophe Tymoczko, l’avocat de l’un des co-accusés. Ce dernier a exprimé que les présences de MHD et de son client sur les lieux du crime, citées par des témoins, n’étaient que des rumeurs.
Les faits entourant le meurtre
Les accusés sont tenus de répondre de la mort de Loïc K., un jeune homme de 23 ans, qui a perdu la vie dans la nuit du 5 au 6 juillet 2018. Ce dernier avait été écrasé par une Mercedes avant d’être violemment frappé par une dizaine d’individus, qui l’ont également blessé au couteau. Il est décédé peu après cette agression, au cours de laquelle des tensions entre jeunes des cités des Chaufourniers et de la Grange aux Belles avaient atteint un paroxysme.
Lors du procès en première instance, MHD avait toujours clamé son innocence, mais la cour d’assises de Paris l’avait néanmoins condamné à une peine de douze ans de réclusion criminelle, énonçant que les sanctions pour les huit personnes reconnues coupables variaient entre dix et dix-huit ans de prison. Cette affaire a eu des répercussions significatives sur la carrière de l’artiste, considéré comme un pionnier de l’afro-trap, un genre musicale qui allie hip-hop et influences africaines, qui lui avait permis une ascension rapide et marquante dans le milieu.