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L’affaire de terrorisme à Brest
Cinq hommes ont été condamnés à des peines de prison allant de sept à vingt ans dans le cadre d’un procès portant sur une affaire de terrorisme liée à une boucherie à Brest. Un sixième accusé a été acquitté.
Pénalités prononcées
Mohamad Darwish, ancien combattant de Daech, a été condamné à la peine la plus sévère de vingt ans de réclusion, assortie d’une période de sûreté des deux tiers et d’une interdiction définitive du territoire français. Accusé d’avoir combattu en 2014 au sein de l’organisation État islamique, notamment à Mossoul, il aurait exercé une influence sur les autres accusés, en raison de son passé djihadiste. Arrivé en France en 2015, il avait perdu son statut de réfugié.
Acuittement et condamnations variées
Marwan Tahmed, 37 ans, a été acquitté, la cour n’ayant pas jugé suffisants les éléments à son encontre pour prouver son implication. Malgré plus de cinq années de détention provisoire, il a été considéré comme n’ayant pas participé activement aux agissements terroristes. En revanche, les quatre autres accusés ont reçu des peines allant de sept à onze ans d’emprisonnement : Wahid Bouraya, gérant de la boucherie, a écopé de onze ans, Christopher de Sousa Neves de dix ans, Erwan Miry de neuf ans, et Mehdi (prénom modifié pour des raisons de confidentialité), un mineur au moment des faits, a été condamné à sept ans de prison, avec un suivi sociojudiciaire de cinq ans.
Éléments de l’enquête
L’enquête, ouverte en 2020, repose principalement sur plus de 1.500 heures d’écoutes réalisées par la DGSI à la boucherie de Wahid Bouraya. Les avocats des accusés ont remis en question les fondements de l’accusation, évoquant des « contours flous » et l’absence de preuves concrètes d’un projet terroriste précis. Initialement suspects d’avoir planifié des attaques contre divers cibles à Brest, les accusés ont finalement été poursuivis pour un projet vague d’attentat à Paris ou à Brest durant le Nouvel An chinois, sans plan défini ni arme retrouvée.
Aveux émouvants d’un jeune accusé
Les déclarations du plus jeune accusé, « Mehdi », âgé de 21 ans, ont été capitales dans le procès. Lors de sa garde à vue, il a décrit des conversations tenues dans la boucherie. Émotionnellement, il a présenté des excuses aux autres accusés lors de l’audience, affirmant : « C’est à cause de moi que vous vous retrouvez là. Je regrette. »