Procès du chasseur ayant tué l’ourse Caramelles dans les Pyrénées

par Olivier
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Procès du chasseur ayant tué l'ourse Caramelles dans les Pyrénées
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Chasseur ayant tué l'ourse Caramelles

Procès du chasseur ayant tué l’ourse Caramelles dans les Pyrénées

Le procès d’un chasseur, âgé de 81 ans, accusé d’avoir abattu l’ourse Caramelles dans les Pyrénées lors d’une battue au sanglier, se conclut ce mercredi avec le réquisitoire du procureur et les plaidoiries des parties civiles. Le parquet a annoncé qu’il réclamerait une condamnation pour le prévenu, tandis que la défense espère obtenir une relaxe.

L’octogénaire fait face à des accusations de chasse dans une zone prohibée et de destruction d’espèces protégées, l’ours étant en danger d’extinction dans le massif pyrénéen, malgré des efforts de restauration de la population commencés dans les années 1990.

Lors de l’audience, l’accusé a décrit avec émotion les circonstances de son acte, survenu le 20 novembre 2021 dans une zone escarpée à 1 300 mètres d’altitude. Il a rappelé : « Elle m’a attrapé la cuisse gauche, j’ai paniqué et j’ai tiré un coup de carabine. Elle a reculé en grognant, elle m’a contourné et m’a mordu le mollet droit, je suis tombé, elle me bouffait la jambe, j’ai réarmé ma carabine et j’ai tiré. Elle est morte cinq mètres plus bas. »

Avant cet incident tragique, il a raconté qu’il avait d’abord observé des oursons sortir du bois alors qu’il se préparait à tirer, pensant apercevoir un sanglier. « Je les ai regardés avec admiration. […] Puis la mère m’a vu. Nos regards se sont croisés, elle a chargé », a-t-il ajouté, exprimant ainsi la surprise et la peur qu’il a ressenties.

Les parties civiles demandent une condamnation

En parallèle du procès du chasseur, quinze autres chasseurs présents lors de cette battue dans la réserve naturelle du Mont Valier, en Ariège, sont également jugés pour diverses infractions liées à la chasse. L’avocate représentant plusieurs associations écologistes constituées parties civiles, Alice Terrasse, a exprimé sa conviction que les seize chasseurs ne pourraient pas échapper à des sanctions. Elle a déclaré : « Nous voulons que la faute soit actée et une réparation du préjudice environnemental. »

Elle a souligné la nécessité d’une réintroduction d’un ours pour compenser la mort de Caramelles et a demandé 100 000 euros pour financer cette opération de réintroduction. La décision du tribunal correctionnel de Foix sera rendue ultérieurement.

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