Sommaire
Une affaire de harcèlement conjugale impliquant un policier autour de la ville de Toulouse est sur le point d’être jugée. Une femme de 31 ans, accusée d’avoir harcelé son ex-compagnon, un commerçant local, ainsi qu’une de ses collaboratrices, sera présentée devant la justice le 4 juin prochain. Plusieurs faits malveillants, dont l’usurpation d’identité, le vandalisme et des inscriptions insultantes, ont été relevés dans cette affaire, qui a également donné lieu à des accusations de corruption.
Selon les investigations, cette femme aurait bénéficié de l’aide d’un policier de 57 ans qui lui aurait transmis des informations sensibles en échange de photos intimes. Cette révélation met en lumière un réseau d’échanges compromettants entre la plaignante et un agent de la force publique, révélant un grave dysfonctionnement et une violation des règles déontologiques.
Début des faits : une rupture suivie de harcèlement
Tout a commencé en mai 2020 avec une relation entre un commerçant et une cliente. Lorsqu’elle lui annonce sa grossesse, le commerçant met un terme à leur relation, lui demandant d’interrompre sa grossesse, jugée prématurée. Très rapidement après cette séparation, le commerçant va devenir la cible d’une série d’actes hostiles et d’intimidations.
Vandalisme, insultes et campagnes diffamatoires
Le domicile du commerçant est marqué à plusieurs reprises par des inscriptions injurieuses, notamment le terme « PD ». Sa vitrine commerciale est décriée par des affiches diffamatoires et des signalements anonymes l’accusent faussement de maltraitance envers sa fillette de huit ans, adressés à différents organismes sociaux. Son véhicule est également saboté, avec du sucre versé dans le réservoir et une vitre brisée.
Le harcèlement se poursuit en ciblant la secrétaire du commerçant : son numéro personnel est diffusé sur les réseaux sociaux, son identité est usurpée pour la réalisation de commandes, et elle reçoit une photo d’elle et de ses filles avec les yeux brûlés à la cigarette. Ces agissements révoltants témoignent d’une volonté délibérée d’intimidation et de dénigrement.
La police procède à l’interpellation de l’ex-compagne en novembre 2021, appuyée par les images de vidéosurveillance fournies par le commerçant.
Un policier au cœur de l’enquête
Les investigations révèlent rapidement la participation d’un policier. Cet agent, en poste depuis plusieurs années, aurait divulgué des renseignements confidentiels concernant les plaintes déposées contre la femme, ainsi que l’identité des propriétaires de certains véhicules, contre des échanges de photos intimes. Après une seconde enquête approfondie, il est placé en garde à vue en 2024.
Lors de son audition, le policier admet partiellement les faits mais conteste avoir été motivé par ces photos, évoquant plutôt des « marques d’amitié dans un contexte de séduction non-réciproque ». Cette défense n’empêche pas la procédure judiciaire de suivre son cours, avec un jugement programmé pour le 19 mai.