Comment Vladimir Poutine a perçu Edward Snowden
En juin 2013, Edward Snowden, un ancien employé sous contrat de la National Security Agency (NSA), a fait des révélations sur la surveillance des citoyens américains par le gouvernement des États-Unis. Bien qu’il ait d’abord divulgué cette information de manière anonyme, Snowden a rapidement révélé son identité. Selon des sources, il avait commencé à télécharger discrètement des documents en travaillant pour la NSA, prouvant que des données téléphoniques et Internet d’Américains avaient été collectées. De plus, la NSA espionnait également des communications provenant de pays étrangers, notamment l’Allemagne. Ces actes ont divisé l’opinion publique : certains considéraient Snowden comme un patriote, tandis que d’autres le voyaient comme un traître.
Les autorités américaines ont rapidement engagé des poursuites contre lui, l’accusant de vol de biens gouvernementaux et de divulgation illégale de renseignements confidentiels, avec un risque de 30 ans de prison. Face à cette situation, Snowden a quitté Hawaï pour se rendre à Hong Kong, avant de finalement se retrouver à Moscou, en Russie.
Contrairement aux accusations de trahison, Poutine a affirmé ne pas considérer Snowden comme un traître. Dans une interview, il a déclaré qu’il pensait que son acte était mal, mais qu’il n’avait en aucun cas mis en péril les intérêts de son pays. Selon Poutine, il n’avait pas divulgué d’informations pouvant nuire à son peuple et a critiqué les États-Unis pour leur surveillance même de leurs alliés, ce qui, selon lui, sapait la confiance et compromettait la sécurité nationale.
En 2017, Poutine a répondu à une question d’Oliver Stone en soulignant que Snowden aurait dû quitter son emploi plutôt que de leak des informations sensibles. Pendant ce temps, Snowden s’est retrouvé coincé à l’aéroport de Moscou pendant 40 jours avant de finalement demander l’asile en Russie. Il a été reconnu que le pays ne pouvait pas l’extrader vers les États-Unis.
En 2020, Snowden a obtenu un statut de résident permanent en Russie et a annoncé qu’il cherchait la citoyenneté russe, notamment pour assurer un avenir stable à son enfant à naître, en compagnie de sa femme, Lindsay Mills, qui avait déménagé à Moscou en 2014. Malgré sa situation, Snowden a maintenu qu’il n’avait pas coopéré avec les services de renseignement russes.
Bien qu’il ait affirmé ne jamais avoir choisi d’être en Russie, Snowden a réussi à mener une vie discrète avec sa famille. Il est devenu président de la Freedom of the Press Foundation, qui soutient la journalisme transparent. Ayant tiré des millions de revenus de son livre « Permanent Record » et de frais de conférence, il exprime désireux de retourner un jour aux États-Unis, mais aucune date n’est encore fixée pour son retour. L’ancien président Trump avait envisagé de le gracier, mais cela ne s’est jamais concrétisé.