Les découvertes troublantes du massacre de Jonestown

par Olivier
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Les découvertes troublantes du massacre de Jonestown
Guyane, États-Unis

Objets troublants retrouvés après le massacre de Jonestown

Jonestown devait être un sanctuaire, un refuge contre la persécution et l’esclavage, tel que Jim Jones le présentait à ses adeptes. Il avait fondé son église dans l’Indiana en 1954, puis en 1965, il avait déplacé le Temple du Peuple en Californie, prétendant que ce serait un lieu sûr contre une guerre nucléaire prophétisée. Son obsession pour le contrôle grandissait et, en 1974, il entreprenait de créer une communauté en Guyane pour y transférer ses fidèles.

Selon des sources historiques, cette terre devait se transformer en une utopie progressiste. Pour Jones, ce lieu représentait une fuite face à la pression médiatique qui émergeait autour des allégations de coercition, de contrôle, et d’abus au sein du Temple du Peuple. La vie dans la jungle n’a fait qu’accentuer la paranoïa de Jones, soumettant ses mille adeptes à un conditionnement psychologique basé sur des abus, du chantage et de l’humiliation.

Le massacre de Jonestown, qui se déroula le 18 novembre 1978, a marqué la mort de plus de 900 personnes, dont Jim Jones lui-même. Les premières équipes de secours, arrivées peu après, furent profondément traumatisées par l’horreur qu’elles découvrirent : des corps en décomposition, des preuves de suicides ou de meurtres, et les vestiges d’existences brisées.

Jonestown as seen from above

Lorsque les militaires américains sont arrivés à Jonestown, plusieurs jours après le massacre, les corps étaient déjà en décomposition. L’humidité et la chaleur de la jungle avaient exposé les cadavres, et bien que certains aient spéculé que les animaux sauvages aient évité la scène à cause des poisons employés, il n’existait aucun moyen d’arrêter la décomposition. Les secouristes, comme le sergent Wayne Dalton, rapportèrent que quasiment tous avaient besoin de porter un masque pour supporter l’odeur insupportable des corps en décomposition. Patricia Edwards, une des aides civiles, se souvient encore de cette puanteur, inoubliable des décennies plus tard.

Des drogues utilisées par Jim Jones pour contrôler ses adeptes furent également découvertes. Bien qu’il était connu pour consommer des amphétamines et des somnifères, la découverte d’un énorme stock de médicaments dans l’entrepôt de la communauté surprit plus d’un : plus de 11 000 doses de Thorazine étaient présentes, avec un catalogue d’effets secondaires inquiétants, allant de la dépression aux hallucinations.

Parmi les souvenirs les plus dérangeants, on trouve les enregistrements audio des derniers moments de Jim Jones, qui parlent d’un « suicide révolutionnaire ». Peu de messages personnels furent trouvés, si ce n’est deux lettres de démission, dont une attribuée à l’enseignant Richard Tropp, qui cherchait à exonérer Jones de ses crimes. Toutefois, des témoignages d’autres survivants mettent en doute l’authenticité de cette lettre.

Les premiers rapports d’enquête mentionnèrent que le massacre de Jonestown était davantage un acte de massacre qu’un suicide collectif. Des survivants rapportèrent qu’armer les gardes à proximité empêchait les gens de fuir. Des enfants, incapables de comprendre la situation, furent parmi les premières victimes. Certains corps retrouvés présentaient des marques d’injection, renforçant l’idée que le poison aurait été imposé à plusieurs des victimes plutôt qu’absorbés volontairement.

Enfin, parmi les presque 1 000 personnes qui avaient été amenées par Jim Jones à Jonestown, seulement 85 en réchappèrent. Certains survécurent en s’éloignant au moment des événements tragiques, tandis qu’une poignée parvint à fuir, témoignant des heures sombres de ce chapitre tragique de l’histoire.

Jonestown coffins are strapped in place
Jim Jones recoils in his chair
Lone soldier walks through Jonestown commune
Assembled paraphernalia of Jonestown cover a table
Police surround Jonestown survivor Larry Layton

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