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Les plus puissants dirigeants du monde ancien alliaient prouesse militaire, ruse politique et, souvent, une bonne dose de mégalomanie. La plupart d’entre eux bénéficiaient de lignées royales évoquant des origines soi-disant divines. Par exemple, Alexandre le Grand, dont les parents humains étaient Philippe II de Macédoine et la reine Olympias, était souvent prétendu fils de Zeus, le dieu du tonnerre.
Parmi les autres souverains dont les noms ont traversé le temps, on trouve Nébucadnetsar, Ramsès, Périclès et Jules César. Chacun de ces hommes a su se forger une réputation grâce à leur intelligence politique, leurs conquêtes militaires et leur dévouement exemplaire envers leur patrie. En tant que vainqueurs sur le champ de bataille, ils ont également eu leur mot à dire sur la manière dont l’histoire les mémoriserait.
Cependant, tous les grands leaders n’ont pas bénéficié de cette même reconnaissance. Prenons Vercingétorix, chef des Arvernes et ennemi acharné de Jules César. L’histoire ne lui a pas réservé le même traitement favorable qu’à son rival, malgré le service valeureux et le sacrifice désintéressé dont il a fait preuve pour son peuple. Bien que Vercingétorix demeure un héros national en France, son héritage est fragile en dehors du monde francophone. De plus, les rares sources historiques primaires décrivant sa vie et ses actes proviennent principalement de ses ennemis. Voici ce qu’il faut savoir sur ce héros méconnu du monde celtique.
Le nom « Vercingétorix » ne s’impose pas forcément avec aisance, mais ce titre gaulois évoque une grande fierté. Il se traduit par « vainqueur de cent batailles » et reste le seul nom inscrit pour ce chef gaulois. Il est indéniable qu’il possédait également un nom de naissance, mais celui-ci demeure soigneusement préservé par les membres de sa tribu. Comme bon nombre de tribus gauloises, la famille de Vercingétorix était empreinte de superstitions. Ils croyaient que connaître le nom de naissance d’une personne conférait un certain pouvoir sur elle.
Les informations dont nous disposons sur Vercingétorix sont limitées, mais les quelques écrivains anciens qui le mentionnent saluent sa grande stature et son allure robuste. On peut également supposer qu’il portait les cheveux longs et une moustache, conformément à la mode gauloise de l’époque, ainsi que l’attestent quelques pièces de monnaie à son effigie. Fidèle à son titre, Vercingétorix s’est hissé des rangs de guerrier célèbre au statut de roi des Arvernes et général des confédérés.
Vercingétorix et sa tribu se retrouvaient sous l’égide plus large des tribus celtiques, établies dans la région centrale actuelle de l’Auvergne en France. Les Arvernes y résident depuis le deuxième siècle avant notre ère jusqu’à 121 après J.-C., date à laquelle des légions romaines invasives font leur apparition. Toutefois, la tribu ne se heurte à aucune menace culturelles altérantes de la part de Rome avant les années 50 avant notre ère, avec l’émergence de Jules César.
Vercingétorix et la résistance contre les envahisseurs germaniques
Longtemps avant l’arrivée des légions romaines de Jules César, les tribus gauloises s’étaient unies au IVe siècle av. J.-C. pour assiéger et piller Rome. Cependant, les raisons de cette coopération avaient depuis été rares. L’une des plus grandes et puissantes tribus celtiques, les Arvernes, avaient formé une alliance avec de nombreuses tribus gauloises plus petites, notamment contre leur ennemi de toujours, les Éduens. Ce dernier, à son tour, fortifia son armée avec des voisins sympathisants, incluant finalement les Romains dans leurs rangs. Une des plus grandes faiblesses de la Gaule était son incapacité à s’unir en tant que peuple, en particulier contre les Romains, et ce jusqu’à ce qu’il soit presque trop tard.
Lorsque des tribus germaniques, y compris les Helvètes, traversèrent le Rhin pour s’introduire en Gaule, cela modifia à jamais le statu quo chaotique des tribus gauloises. À cette époque, César régnait en Hispania (l’actuelle Espagne). Stratège avisé, il exploits l’avance germanique pour renforcer son contrôle sur ce qui deviendra la Provence, dans le sud de la France. Mais avant de dévoiler ses intentions, César forgea une alliance avec les Gaulois. Le général rusé sollicita même l’aide des Arvernes pour chasser les envahisseurs germaniques.
Après avoir réussi à repousser les tribus germaniques, les Gaulois revinrent à leurs occupations habituelles. Cependant, César avait d’autres plans en tête. Toujours avide d’extension et de renforcement de son pouvoir, il entreprit un mouvement agressif et indésirable.
Conflit entre Vercingétorix et Jules César
Vercingétorix, aux côtés de ses camarades arvernes, s’est battu avec Jules César et ses légions romaines pour repousser les tribus germaniques envahissantes. Selon l’Encyclopédie Mondiale d’Histoire, ce chef gaulois a dirigé des unités de cavalerie pour César, tirant parti de ces expériences afin de tirer des leçons précieuses sur les stratégies et tactiques militaires romaines, qui lui seraient utiles dans de futures confrontations avec Rome.
Le point de non-retour dans les relations gauloises-romaines fut sans doute l’ambitieux projet de conquête culturelle de la Gaule par César. Après avoir repoussé les tribus germaniques, il entreprit de consolider le pouvoir romain dans la région par une enculturation systématique. En imposant la loi et la culture romaines, César transforma le statut de la Gaule en celui d’une nation conquise, trahissant ainsi les mercenaires gaulois qui s’étaient récemment alliés avec Rome.
Cependant, Vercingétorix ne fut pas le premier à se rebeller. Cela revient au chef des Éburons, Ambiorix. En réponse à la révolte, César décida d’agir sans pitié contre cette tribu, les massacrant en masse, réduisant en esclavage les quelques survivants et brûlant leurs terres tribales.
César chercha à faire un exemple de cette tribu rebelle, incitant ainsi l’ire de Vercingétorix. Dans le Livre VII, passage IV de ses mémoires, il mentionne que la décision de Vercingétorix de prendre les armes entraîna son expulsion de la ville arverne de Gergovie par son oncle Gobanitio, craignant les représailles romaines. Néanmoins, Vercingétorix continua à rassembler des forces et revint bientôt pour s’emparer du village et revendiquer son roi sur son peuple.
Vercingétorix, un soldat en quête de vengeance
Vercingétorix se trouvait dans une situation désespérée, alors que Jules César s’apprêtait à achever la soumission des Gaulois, ayant déjà commencé par l’invasion des Îles Britanniques, au cœur des croyances religieuses celtiques. En menaçant les druides et en les coupant de leurs fidèles sur le continent, César était prêt à frapper, n’ayant que Vercingétorix et ses troupes pour s’opposer aux légions romaines.
Plus qu’un simple adversaire de César, Vercingétorix recherchait aussi une vengeance pour les atrocités commises contre les Éburons. Cependant, tous les Gaulois ne soutenaient pas sa cause. Lors d’une assemblée du conseil tribal, il devint évident que les anciens n’avaient pas la volonté de s’opposer à César. Malgré cela, Vercingétorix décida de braver les hésitations et, en défiant l’autorité de la tribu, lança un défi contre Rome.
En 52 av. J.-C., il mena ses forces contre Cenabum, une ville romaine. Après avoir massacré les partisans de Rome, il s’empara des réserves alimentaires et des armes de la ville, redistribuant ces ressources aux Gaulois dans l’espoir de les rallier à sa cause. Il envoya également des messagers à travers le monde celtique, annonçant sa victoire et sollicitant des renforts. De nombreuses réponses positives affluèrent, renforçant les rangs de Vercingétorix. Il est à noter que « l’habileté de Vercingétorix à unir tant de Gaulois face à l’agression romaine est un hommage à ses capacités. »
Une défaite majeure infligée aux Romains avant de succomber à Alésia
La défaite des Gaulois à Noviodunum Biturigum semblait renforcer la conviction des anciens selon laquelle s’opposer aux Romains était une entreprise impossible et potentiellement désastreuse. Cependant, Vercingétorix refusa d’admettre sa capitulation. Il utilisa des tactiques de guérilla pour perturber les lignes de ravitaillement de César, l’attirant également sur des terrains favorables à son armée.
Parmi les atouts militaires de Vercingétorix se trouvait sa cavalerie, qui manœuvrait avec agilité face aux formations romaines. En adoptant une politique de la terre brûlée, il brûla des ponts, coupa des lignes de ravitaillement et démoralisa les soldats romains. Son objectif principal était d’éliminer toute ressource que les Romains pourraient utiliser à leur avantage.
Les Gaulois obéissaient à ses ordres jusqu’à ce qu’il suggère de détruire Avaricum, une ville de 40 000 habitants, pour empêcher les Romains d’en tirer profit. Les Gaulois plaidèrent pour garder la ville intacte, ce que Vercingétorix consentit finalement à faire. Mais comme il l’avait prévu, Avaricum tomba finalement aux mains de Rome, laissant à peine 800 habitants s’échapper du massacre qui s’ensuivit.
Avec la diffusion des horreurs d’Avaricum, de nombreux Gaulois se rallièrent à l’armée de Vercingétorix dans un désir de vengeance contre les Romains. Cette affluence de nouveaux soldats contribua à la victoire des Gaulois sur Gergovia, repoussant ainsi les légions de César en les forçant à fuir. Pourtant, la chance de ce chef gaulois ne pouvait pas durer indéfiniment.
Vercingétorix se sacrifie pour sauver son peuple
Après avoir dirigé une contre-offensive infructueuse avec 80 000 troupes gauloises contre Jules César, Vercingétorix et ses hommes se replièrent dans la forteresse d’Alesia, probablement située dans l’Est de la France. Alesia constitua le dernier bastion de Vercingétorix face à l’armée romaine. César, forte de 60 000 soldats, entreprit alors un siège autour de la forteresse, tout en faisant appel à des mercenaires cavaliers germaniques pour contrer les Gaulois.
D’après les récits de l’époque, César mit en place des travaux de siège pour attaquer Alesia, tout en ordonnant la construction d’un second mur de défense afin d’empêcher des renforts de venir en aide aux assiégés. Rapidement, Vercingétorix et ses hommes se retrouvèrent piégés. Face à la famine, il envoya des chevaux et des soldats chercher de l’aide dans d’autres régions de la Gaule, mais la plupart furent rapidement éliminés par les forces romaines. Vercingétorix, dans un acte désespéré, permit à des femmes et des enfants de sortir, espérant qu’ils seraient en sécurité. Pourtant, les lignes de César restèrent fermes, piégeant et affamant ces civils entre les fronts romain et gaulois.
Après une ultime tentative de briser les lignes romaines par son cousin Vercassivellaunus, Vercingétorix comprit que la situation était désespérée. Dans un geste historique, il se rendit à César, tel que décrit par D.H. Lawrence : « Un chef dans une armure scintillante, avec des plumes flottant de son casque, des bracelets d’or sur ses bras, son cheval brillant d’argent et de tissus colorés … C’était Vercingétorix se livrant pour sauver ses hommes assiégés. »
Vercingétorix : emprisonnement et exécution publique
D’après les récits, Vercingétorix a fini par se rendre, une version soutenue par l’historien antique Cassius Dio. Une autre version, cependant, affirmée par Jules César, soutient que certains chefs gaulois, membres de l’armée de Vercingétorix, l’ont trahi en le livrant aux Romains pour sauver leur propre vie.
Quoi qu’il en soit, Dio rapporte que les témoins présents dans le camp romain furent choqués de voir ce farouche guerrier à genoux devant César. Le historien a noté : « Nombreux étaient ceux qui regardaient, remplis de pitié en comparant son état actuel avec sa précédente bonne fortune. » Après avoir enchaîné Vercingétorix, les Romains procédèrent à un massacre des défenseurs restants d’Alésia, assurant ainsi la soumission totale du monde gaulois.
Transporté à Rome, Vercingétorix croupit pendant six ans dans le célèbre cachot du Tullianum. Cette prison accueillait les prisonniers les plus prestigieux de la République romaine en attente de leur présentation lors des processions triomphales. La plupart de ces prisonniers faisaient face à la strangulation, l’exécution ou la starvation. Vercingétorix ne sera pas une exception à cette triste règle. Il dut subir une humiliation lors de la première des quatre triomphes de César en 46 avant J.-C., avant de subir une exécution publique.
Une histoire façonnée par les Romains
La plupart de ce que nous savons sur Vercingétorix provient des récits de son ennemi juré, Jules César. Bien qu’il existe quelques pièces de monnaie à son effigie, les écrits de César sont la principale source d’information concernant ce célèbre guerrier. Cependant, l’exactitude historique des comptes rendus de César reste sujette à caution. Comme le souligne l’historien britannique de l’Université de Cambridge, les Gaulois tels que Vercingétorix ont été contraints de penser et de s’exprimer comme le conquérant le souhaitait.
César a attribué à Vercingétorix certaines qualités admirables, mais celles-ci ont été choisies stratégiquement pour rehausser sa propre réputation. Pour César, la grandeur était intrinsèquement liée à la conquête de grands ennemis. En revanche, il a également déployé des efforts tactiques pour présenter Vercingétorix comme un chef brutal. Par exemple, dans son ouvrage Commentaires sur la Guerre des Gaules, César décrit comment Vercingétorix a réussi à rallier ses troupes, insinuant que cela s’est fait par la peur plutôt que par la persuasion.
Il écrit que Vercingétorix « a constitué une armée par ses punitions », soulignant ainsi une approche sévère qui en fait une figure davantage perçue comme un fou sanguinaire que comme un défenseur de la liberté. Ces châtiments comprenaient des mutilations telles que le fait de couper des oreilles ou d’arracher des yeux, renforçant l’image d’un chef tyrannique. Malheureusement, la représentation de Vercingétorix par César demeure largement incontestée en raison d’un manque de sources historiques alternatives, laissant l’interprétation populaire de son personnage teintée de propagande et d’incomplétude.
Il reste le premier héros national de France
Les Romains anciens ne furent pas les seuls à s’approprier l’image de Vercingétorix à des fins politiques. La France a transformé le chef gaulois en son premier héros national, comme l’indiquent des études sur la manipulation de l’identité celtique en Europe moderne. Cette réévaluation de la figure de Vercingétorix a commencé dès le milieu du 19ème siècle.
Napoléon III a érigé un impressionnant monument en l’honneur de Vercingétorix en 1865 à Alise-Saint-Reine, aujourd’hui déclaré Alesia par les archéologues du 19ème siècle. Au cours des deux guerres mondiales, Vercingétorix a pris un nouveau rôle dans l’identité nationale française. En effet, ces conflits ont opposé les Français et leurs alliés aux Allemands, rappelant la trahison finale de Vercingétorix par des mercenaires germaniques alliés à César à Alesia. Cela a conduit des héros militaires comme le général Charles de Gaulle à qualifier Vercingétorix de « premier combattant de la résistance dans l’histoire de France. »
Cependant, l’appropriation de Vercingétorix en tant que héros national soulève des questions. Pour commencer, la culture et la langue françaises doivent autant (sinon plus) aux Romains qu’aux Gaulois. De plus, ironiquement, le cas de la BBC souligne qu’en cas de victoire des Arvernes sur les Romains, les tribus germaniques auraient probablement à nouveau envahi la Gaule, faisant de la France une partie de l’Allemagne.
Un astéroïde dédié à Vercingétorix
Vercingétorix demeure gravé dans les mémoires, même des milliers d’années après sa vie, à travers l’astéroïde 52963 Vercingetorix. Ce nom honorifique a été attribué par le Centre des planètes mineures de l’Union Astronomique Internationale, situé à l’Observatoire astrophysique Smithsonian.
Avoir un phénomène astronomical portant son nom est particulièrement approprié, car les Celtes possédaient des croyances élaborées sur la commémoration après la mort et l’au-delà. Ces croyances exigeaient des sépultures appropriées, accompagnées de divers objets funéraires nécessaires pour assurer le passage d’un héros vers l’Autre Monde. Les tribus gauloises comme les Arvernes considéraient ces rituels d’une importance capitale pour faciliter une transition sereine.
Pour elles, l’Autre Monde représentait un lieu similaire à notre existence matérielle, libéré de la douleur, des maladies, de la tristesse, et de la mortalité. Pour y parvenir, l’âme devait quitter le corps par la tête, soutenue par les prières et sacrifices des vivants. Malheureusement, les Romains ont privé Vercingétorix de ces rites funéraires essentiels.
Le mystère demeure quant à l’existence réelle de cet Autre Monde celtique. Néanmoins, le fait que le nom de ce chef gaulois soit gravé de façon éternelle dans les cieux à travers une cérémonie de nomination d’astéroïde apporte une touche poétique à son héritage.
Les bandes dessinées d’Asterix et Obelix célèbrent Vercingétorix
« Asterix et le bouclier du chef » est une édition populaire d’une série de bandes dessinées emblématiques françaises qui explore la dernière résistance de Vercingétorix. Le récit illustre Vercingétorix lançant agressivement ses armes et son armure aux pieds de Jules César, ajoutant une touche de moquerie à une période historique majeure.
Cette bande dessinée offre un regard fantaisiste et humoristique sur le passé gaulois de la France. En dépit des exagérations évidentes et des éléments comiques, la série a su stimuler l’intérêt des Français pour en apprendre davantage sur Vercingétorix et l’héritage celtique de la France. La popularité des bandes dessinées Asterix et Obelix souligne l’importance des Gaulois dans l’identité nationale française.
René Goscinny et Albert Uderzo, les créateurs d’Asterix, ont habilement intégré la figure historique de Vercingétorix dans leur œuvre. Bien que le personnage principal soit relativement petit par rapport à son homologue historique, les résonances littéraires sont profondes. Selon des analyses, Asterix reflète l’image consensuelle que les Français ont d’eux-mêmes, faisant de Vercingétorix un symbole vivant dans le cœur de chaque Français.
Controverses sur le site réel d’Alésia
En 2012, le MuseoParc d’Alésia a ouvert ses portes dans le village d’Alise-Sainte-Reine, situé dans le nord de la Bourgogne. Cette région est longtemps considérée comme l’ancienne site de la forteresse d’Alésia. Le musée propose une approche impressionnante pour familiariser les visiteurs avec le mode de vie et les techniques de combat des Gaulois, ayant coûté près de 75 millions d’euros à construire.
Cependant, un problème géographique persiste. Un nombre croissant de chercheurs pensent qu’Alise-Sainte-Reine n’a que peu de rapport avec les Gaulois, Vercingétorix, ou la bataille pour Alésia. La bande dessinée Asterix et le Bouclier du Chef fait allusion à cette incertitude avec une blague récurrente sur le fait que personne ne sait où se trouve Alésia. Comment un site aussi important du patrimoine français a-t-il pu disparaître des mémoires ? Certains envisagent que les Romains aient souhaité cette situation. Après le siège de 52 av. J.-C., ils auraient rasé Alésia, laissant peu de traces de cette citadelle autrefois peuplée.
Il est indéniable que le soutien indéfectible du gouvernement français et de l’académie à Alise-Sainte-Reine n’a pas facilité les choses. En parallèle, un autre site, Chaux-des-Crotenay, près de Genève, correspond à la description qu’en fait Jules César. Si les archéologues venaient à prendre Chaux-des-Crotenay au sérieux, cela pourrait révéler une mine d’informations sur le premier résistant de France, Vercingétorix.