Dans les années 1980 à Sacramento, en Californie, Dorothea Puente s’est imposée comme une tueuse en série redoutable, accusée d’avoir assassiné neuf personnes dans le but de percevoir leurs chèques de sécurité sociale. En 1988, sept corps furent découverts enterrés dans l’arrière-cour de la pension qu’elle dirigeait pour des personnes âgées et démunies.
Avant cette découverte macabre, Puente avait déjà un passé judiciaire lourd : elle avait été condamnée en 1978 pour falsification de chèques de ses pensionnaires, puis en 1982 pour avoir drogué les résidents de sa maison, selon des archives historiques de Sacramento. Malgré sa libération conditionnelle en 1985, assortie d’interdictions strictes – ne plus gérer de pension, ne plus s’occuper de personnes âgées et surtout ne plus gérer de chèques de sécurité sociale – elle enfreignit ces règles sans scrupule.
La clé de son arrestation vint d’une disparition inquiétante : celle d’Alvaro « Bert » Montoya, un locataire atteint de troubles mentaux. Puente prétendait que Montoya était en vacances, mais l’éducatrice Judy Moise, méfiante, alerta les autorités lorsque le pensionnaire ne se présenta plus à ses rendez-vous. Cette vigilance permit d’entraîner des premières investigations.
Lors de la visite policière, plusieurs témoins commencèrent à se rétracter. John Sharp, autre résident, révéla qu’on lui imposait de mentir au sujet de Montoya. L’attention des enquêteurs se porta bientôt sur le sol de l’arrière-cour où des terres fraîchement remuées éveillèrent les soupçons. Puente, alors âgée de 59 ans et présentant une apparence anodine de grand-mère, n’était pas encore formellement suspectée, mais en creusant, la police découvrit sept corps enfouis, appartenant à des pensionnaires âgés de 52 à 79 ans.
Au début des fouilles, Puente disparut, prétendant simplement s’être éloignée pour prendre un café. Elle fut finalement retrouvée quatre jours plus tard, cachée dans un motel de Los Angeles, après qu’un homme l’ayant rencontrée dans un bar eut reconnu son visage sur les écrans de télévision et signalé sa présence.
Condamnée pour trois meurtres, Dorothea Puente fut condamnée à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle. Elle mourut en 2011, à l’âge de 82 ans, ayant toujours nié les accusations d’assassinat portées contre elle.