La Conspiration des Trams Rouges de Los Angeles Dévoilée
Il peut sembler incroyable aujourd’hui, mais Los Angeles possédait autrefois l’un des plus grands systèmes de transport en commun au monde. Les trams rouges de la Pacific Electric ont parcouru plus de 1 100 miles de voies à travers le sud de la Californie, reliant des lieux emblématiques allant de Santa Monica à Orange County et San Bernardino. Au début du XXe siècle, ces tramways constituaient l’un des rares moyens de transport en commun. Cependant, en 1961, toutes les opérations de ces trams prirent fin, remplacées par des lignes de bus et des autoroutes.
Cela soulève une question cruciale : que s’est-il réellement passé pour entraîner l’extinction de ce système autrefois florissant ? C’est là qu’intervient la fameuse conspiration des trams rouges. Selon certaines théories, des entreprises, telles que General Motors, auraient eu un intérêt financier dans la transformation de Los Angeles en une ville automobile. Ainsi, le système de tramways aurait été délibérément détruit pour favoriser l’usage des bus, des voitures, et de l’industrie pétrolière.
Cette conspiration est si emblématique qu’elle apparaît même dans le film « Qui veut la peau de Roger Rabbit » sorti en 1988. Pourtant, comme souvent à Los Angeles, cette histoire ressemble davantage à une légende. La vérité est que les trams rouges avaient leurs défauts, et leur déclin était peut-être inévitable.
La Conspiration des Trams Rouges est Inexacte
Pour comprendre la conspiration des trams rouges, il faut d’abord examiner leur histoire. Ces tramways furent l’œuvre d’Henry Huntington, un riche entrepreneur néphew d’un magnat du chemin de fer. Il utilisa sa fortune pour acquérir le Los Angeles Railway et créer la Pacific Electric. Huntington construisit plusieurs subdivisions et utilisa les trams pour les relier au centre-ville de Los Angeles. En réalité, le système de trams rouges visait principalement à servir les résidences que Huntington développait, sans aucune intention de devenir un véritable réseau de transport urbain.
Au fil des ans, les tramways ont perdu de leur rentabilité, et dès les années 1930, ils commençaient déjà à voir une diminution du nombre de passagers. Bien qu’il y ait eu un pic de fréquentation pendant la Seconde Guerre mondiale, la situation ne se maintint pas après la guerre. Avec la popularité croissante des voitures, les trams devaient également composer avec les embouteillages. En conséquence, ils devinrent plus inconvenants pour les usagers.
Les personnes de retour de guerre aspiraient à plus d’indépendance, ce qui coïncida avec une véritable explosion de l’usage de la voiture. Les tramways ne se développaient pas suffisamment pour correspondre à l’expansion urbaine de Los Angeles, se rendant finalement obsolètes face aux bus et aux voitures qui devenaient les modes de transport privilégiés des Angelinos. Ainsi, la conspiration touche davantage à des problèmes d’urbanisme qu’à une machination orchestrée.