Une résolution pour un troisième mandat de Trump : enjeux et défis

par Olivier
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Une résolution pour un troisième mandat de Trump : enjeux et défis
États-Unis

Une résolution pour amendement constitutionnel

Peu de temps après que Donald Trump ait pris ses fonctions pour un deuxième mandat à la Maison Blanche, le représentant américain Andy Ogles, républicain du Tennessee, a déposé une résolution conjointe à la Chambre des représentants. Cette proposition vise à amender la Constitution des États-Unis afin de permettre à Trump de se représenter pour un troisième mandat. Depuis 1951, le 22ème amendement interdit à quiconque de servir plus de deux mandats présidentiels. Malgré cela, Trump a évoqué à plusieurs reprises l’idée d’un troisième mandat, déclarant, lors d’une interview le 30 mars 2025, qu’il ‘y a des méthodes’ pour y parvenir.

Donald Trump

Le contexte historique des limites de mandat présidentiel

Suite aux troisième et quatrième mandats sans précédent de Franklin D. Roosevelt pendant la grande dépression et la Seconde Guerre mondiale, le Congrès a entrepris d’amender la Constitution pour imposer des limites de mandat présidentiel. Ce processus a débuté en 1947 et a été ratifié par les États en 1951. Avant Roosevelt, les présidents avaient respecté la règle non écrite de ne servir que deux mandats, un précédent établi par George Washington. Le cœur du 22ème amendement stipule qu’aucune ‘personne ne peut être élue à la présidence plus de deux fois.’

President Franklin Roosevelt

Les défis pour la résolution d’Ogles

Modifier la Constitution est un processus ardu. Il n’a été accompli que 27 fois en plus de 200 ans. Pour que la résolution d’Andy Ogles permettant à Donald Trump de briguer un troisième mandat passe, elle doit d’abord être adoptée par les deux chambres du Congrès avec une majorité des deux tiers. Actuellement, les républicains possèdent une majorité très mince à la Chambre, ce qui complique l’obtention des voix nécessaires. De plus, un représentant démocrate a récemment proposé une résolution pour maintenir en place le 22ème amendement, ce qui semble rendre la situation encore plus complexe.

Rep. Andy Ogles avec Donald Trump

Vers une ratification par les États

Si la résolution devait passer les deux chambres, elle serait ensuite soumise aux législatures des États, qui auraient sept années pour ratifier le nouvel amendement. Étant donné qu’à cette date, Trump aurait 82 ans et 86 en 2032, le temps est un facteur déterminant. À présent, la résolution d’Ogles est restée sans avancée au sein du comité judiciaire de la Chambre depuis janvier. Amender la Constitution pour permettre à Trump de se représenter tout en excluant d’autres anciens présidents semble peu probable, mais d’autres options pourraient émerger pour contourner le 22ème amendement.

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