Société
Le rappeur Sean « P. Diddy » Combs se retrouve au cœur d’une polémique judiciaire dont la défense affirme un arrière-goût discriminatoire. Ses avocats, invoquant une accusation de nature raciste, contestent vigoureusement l’un des chefs d’accusation qui, selon eux, paraît être appliqué de manière inédite à un homme noir de son envergure.
L’argumentation de la défense s’articule autour de plusieurs points :
- « Aucun blanc n’a jamais été poursuivi de la même manière » : ils soulignent ainsi une application sélective de la loi.
- L’accusation repose sur une infraction au « Mann Act », loi adoptée en 1910 pour lutter contre le transport de femmes à des fins de prostitution et de traite des êtres humains.
- La défense insiste sur le fait que cette loi a historiquement été utilisée exclusivement pour viser des personnes de couleur.
Ce recours, déposé le 18 février 2025, fait suite à une première réfutation des allégations par les procureurs. Les avocats demandent ainsi à la Cour de lever le troisième chef d’accusation reprochant à P. Diddy d’avoir enfreint le Mann Act. L’argumentation devient d’autant plus complexe quand on se souvient que, en 2021, Ghislaine Maxwell avait été condamnée pour avoir « transporté » des mineurs en infraction à la même loi.
Pour rappel, Sean « P. Diddy » Combs fait face à trois inculpations fédérales, comprenant des accusations de racket et de trafic sexuel. Il a plaidé non coupable pour chaque chef d’accusation et se trouve actuellement dans un centre de détention fédéral à New York.