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L’essentiel
Après deux ans et demi d’une sécheresse sévère, les Pyrénées-Orientales ont connu un mois de mars 2025 exceptionnel, avec une pluviométrie record. À Perpignan, il a plu plus d’un jour sur deux, suscitant l’enthousiasme des habitants qui commençaient à désespérer de revoir l’humidité sur leurs sols. Bien que la pluie soit de retour, les conséquences de la sécheresse demeurent préoccupantes.
Des prières exaucées
En mars 2025, une procession historique de 150 ans a été organisée par le diocèse des Pyrénées-Orientales pour implorer le retour de la pluie. Les efforts ont porté leurs fruits, avec la célébration du quinzième jour de pluie de mars à Perpignan. C’est une première en quatre-vingts ans pour la ville, célébrée par les habitants qui expriment leur soulagement face à cette précipitation tant attendue.
Théo, un habitant de Cabestany, partage sa joie en constatant le retour de la pluie, soulignant sa peur de voir la région se dessécher complètement. Les paysages familiers, tels que la montagne du Canigou, ont retrouvé leur blancheur, tandis que les lacs resplendissent de nouveau.
Un impact sur l’agriculture
Malgré ce miracle pluvieux, les conséquences de la sécheresse sont encore bien présentes. Frédérique Vaquer, propriétaire d’un domaine viticole à Tressere, fait état d’une baisse de 60 à 70 % de la production de vin. Elle choisit de ne pas évaluer ses pertes financières, préférant croire en un avenir meilleur tout en admettant que sa cave est presque à sec.
Répercussions sur le tourisme
La sécheresse n’a pas seulement eu un impact agricole ; elle a également affecté le secteur touristique. Brigitte Aragon, propriétaire d’un restaurant à Perpignan, souligne que les reportages sur la sécheresse ont pu dissuader des touristes, qui craignaient de se retrouver dans un environnement où l’eau serait rationnée. Le président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie des Pyrénées-Orientales, Brice Sannac, confirme que le nombre de nuitées a chuté, reprenant l’importance d’un climat plus clément pour attirer les visiteurs.
Des précautions restent nécessaires
Malgré les récentes pluies, le problème de la sécheresse n’est pas résolu. Les nappes phréatiques restent en dessous des niveaux normaux, conduisant la préfecture à prolonger les restrictions concernant l’utilisation de l’eau. Les habitants, tels que Théo, doivent encore respecter des consignes strictes, même après les pluies.
Brice Sannac appelle à une gestion responsable de l’eau, alors que des initiatives visant à économiser les ressources se multiplient. Les habitants comme Bastien adoptent également des pratiques de consommation d’eau plus prudentes, enseignant aux générations futures l’importance de la préservation des ressources.
Une adaptation nécessaire
Frédérique Vaquer insiste sur la nécessité d’une meilleure gestion des ressources en eau, exprimant l’espoir que la pluie populaire puisse toucher davantage de villages. Stéphane, gérant d’un club de plage, partage des craintes quant à l’avenir de la région face aux enjeux climatiques. Brigitte Aragon, toujours optimiste, appelle à une meilleure planification climatique, espérant que les saisons sèches soient compensées par des pluies nocturnes.