Coquillages et CO2 : un mythe à revoir pour l’écologie

par Olivier
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Coquillages et CO2 : un mythe à revoir pour l'écologie
France
20 Minutes avec AFP

Consommer des palourdes ou des huîtres à la place d’un steak juteux ne garantit pas un engagement fort dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pour remettre en question cette idée largement répandue, Fabrice Pernet, chercheur en écologie marine, et ses collègues ont publié un article dans la revue Reviews in Aquaculture.

Au sein de la littérature scientifique, une croyance tenace persiste : les coquillages, tels que les huîtres et les moules, séquestreraient le CO2, tout comme le bois des arbres. Cette idée a été popularisée par une étude chinoise de 2011, citée plus de 200 fois depuis, et a conduit 28 articles scientifiques à soutenir ce raisonnement. Toutefois, l’élevage de coquillages contribue en réalité à l’émission de CO2, comme l’indique l’étude récente, plaçant ainsi en lumière un mythe à revoir.

Fabrice Pernet soulève des doutes quant à l’attribution de crédits carbone à la conchyliculture, affirmant que « les seuls puits de CO2 vivants sont les végétaux ». Malgré cela, des recommandations ont été faites pour inciter la Commission européenne à étudier un mécanisme de paiement pour la supposée séquestration du CO2 par les coquilles.

La vérité est que la formation des coquilles ne dépend pas du CO2, mais du bicarbonate résultant de l’érosion des roches. En réalité, ce processus de calcification libère du CO2 dans l’eau, réduisant ainsi la capacité des océans à absorber le carbone atmosphérique. Cependant, la conchyliculture offre des bénéfices écologiques, tels que la clarification de l’eau et la régulation des nutriments, tout en étant l’une des méthodes les moins intensives en carbone pour produire des protéines animales.

Pour limiter les émissions de CO2 associées à l’élevage de coquillages, les auteurs suggèrent de remettre les déchets de coquilles dans la mer, où ils se dissoudront et piégeront du CO2. Une autre option serait de cultiver des algues en parallèle de la conchyliculture, ce qui offrirait des avantages supplémentaires pour l’écosystème.

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