Comprendre la Plaidoirie Alford dans les Affaires Criminelles

par Olivier
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Comprendre la Plaidoirie Alford dans les Affaires Criminelles
États-Unis

Qu’est-ce que la plaidoirie Alford dans une affaire criminelle ?

Si vous vous intéressez aux récits criminels, vous avez peut-être rencontré le terme « plaidoirie Alford » dans certaines affaires judiciaires. Lors de l’audience, les plaidoiries les plus courantes sont coupables, non coupables ou sans contestation. Toutefois, la plaidoirie Alford se distingue par le fait que le défendeur ne reconnaît pas sa culpabilité pour un acte criminel tout en acceptant les conséquences de ce crime.

Certains défendeurs choisissent d’utiliser la plaidoirie Alford lorsqu’ils sont convaincus que l’accusation possède des preuves solides qui seraient probablement suffisantes pour obtenir une condamnation. C’est également une forme d’auto-préservation, car cette plaidoirie peut conduire à une peine moins sévère que si l’affaire était portée devant un tribunal. Malgré la possibilité de faire cette déclaration, c’est toujours le tribunal qui décide s’il l’accepte ou non. Il est important de noter que la plaidoirie Alford est une option pour les défendeurs criminels dans tous les États, à l’exception du Michigan, de l’Indiana et du New Jersey.

La plaidoirie Alford peut être une décision stratégique cruciale pour un accusé face à un système judiciaire complexe et impitoyable.

Marteau du juge

L’histoire de la plaidoirie Alford

Henry C. Alford était le défendeur d’une affaire de meurtre en Caroline du Nord en 1963. D’après les rapports, Alford s’est disputé avec un homme nommé Nathaniel Young, qui est ensuite décédé d’une blessure par balle. Accusé de meurtre, Alford a vu un témoin témoigner avoir entendu sa déclaration de vouloir tuer Young, tandis qu’un autre témoin l’a vu quitter son domicile armé. Même son avocat était convaincu de la culpabilité de son client. Toutefois, Alford a toujours nié avoir tué Young.

Son avocat lui a clairement indiqué que l’accusation de meurtre au premier degré serait probablement suivie d’une condamnation, entraînant la peine de mort. L’État lui a alors proposé un accord de plaidoirie, dans lequel il plaiderait coupable de meurtre au deuxième degré et risquerait jusqu’à 30 ans de prison. Alford a accepté l’accord, mais lors de sa plaidoirie en cour, il a insisté sur son innocence. « J’ai plaidé coupable à un meurtre au deuxième degré parce qu’ils ont dit qu’il y avait trop de preuves », a-t-il déclaré. « Je n’ai plaidé coupable que parce qu’ils ont dit que si je ne le faisais pas, ils me feraient gazer, et c’est tout. »

Homme menotté

Le cas de Henry Alford devant la Cour suprême

La plaidoirie de Henry C. Alford fut acceptée, et il fut condamné à 30 ans de prison pour meurtre au deuxième degré. Il a fait appel de sa condamnation, déclarant son innocence, affirmant qu’il avait plaidé coupable par peur d’être condamné à mort. Le tribunal fédéral a conclu que sa plaidoirie n’aurait pas dû être acceptée car elle était faite « involontairement » et sous la contrainte. Par la suite, le verdict initial d’Alford a été annulé, et son cas a été soumis à la Cour suprême.

En 1969, l’affaire d’Alford a atteint la Cour suprême, qui a conclu qu’il n’avait pas été contraint de plaider coupable, car son avocat lui avait présenté plusieurs options. Alford avait pris la décision consciente d’accepter l’accord, estimant que c’était le meilleur scénario parmi les choix qu’il avait. Finalement, sa sentence a été maintenue. Il est décédé en prison en 1975 à l’âge de 57 ans.

Statue de la justice

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