Le légendaire musicien des Grateful Dead, Jerry Garcia, est réputé pour son jeu de guitare à la fois intuitif et mélodieux. Peu connaissaient que le célèbre guitariste avait perdu une grande partie de son majeur droit. Pourtant, aucun signe de cette particularité ne transparaît dans son jeu, que ce soit au sein du groupe ou lors de ses projets en solo. Cette perte n’a en rien nui à sa carrière, même si elle l’a privé, par exemple, de gestes symboliques comme le fameux double doigt d’honneur.
Cette singularité remonte à l’enfance de Jerry, alors âgé de 4 ans. Selon Tiff Garcia, son aîné, l’accident s’est produit lors d’une activité de coupe de bois. Lorsqu’ils préparaient de petits brindilles pour en faire du bois de chauffage, Jerry, dans un geste ludique, agitait son majeur au-dessus des brindilles pendant que Tiff, armé d’une hache, les fendus en deux. Au terme d’un jeu risqué, Tiff déclara avoir « accidentellement tout ratatiné » ce qui fut suivi de l’amputation du doigt manquant. Pour Jerry, cet incident, bien que marquant, n’a jamais été une source de douleur physique ou émotionnelle notable.
Dans une interview datant de 1971 reprise par Guitar Player et relatée sur divers médias, Jerry expliquait que s’il avait eu l’usage complet de ses doigts, il aurait envisagé la musique au piano. Cependant, il a toujours affirmé que l’absence de ce majeur n’était en aucun cas un handicap, ni pour la guitare, ni même pour d’autres instruments comme le pedal steel. Il se souvenait avec une pointe d’humour : « Cela ne m’a jamais dérangé, jamais du tout. »
D’après ses déclarations, l’accident s’est produit alors que sa famille se trouvait à environ 30 milles de la ville, dans les montagnes. Durant le trajet vers l’hôpital de Santa Cruz, la main de Jerry était enroulée dans une serviette. Ce n’est qu’après plusieurs semaines, lors du retrait définitif du pansement, qu’il se rendit compte de la disparition de son doigt. Loin d’être douloureux, il décrit cette expérience comme une sensation étrange, suivie d’une inquiétude à la vue du petit pansement qui masquait, jusqu’alors, le doigt disparu. Pour lui, cette différence, acquise dès son plus jeune âge, était non seulement inoffensive, mais également une sorte d’atout.
- Accident survenu à l’âge de 4 ans lors d’une activité de coupe de bois.
- L’absence du doigt n’a jamais entravé son génie musical.
- Jerry considérait cette particularité comme une marque distinctive et positive de sa personnalité.