Divertissement
Le groupe écossais Bay City Rollers, emblématique des années 70, a su marquer l’univers musical avec des tubes tels que « Saturday Night » et « Money Honey ». Alors que la perte du chanteur phare Les McKeown en avril 2021 évoque avec émotion cette ère mythique, le parcours du groupe reste jalonné de succès et d’embûches. Ce récit révèle avec richesse les coulisses d’un phénomène culturel, oscillant entre succès retentissant et conflits internes qui ont alimenté les polémiques.
Nés dans une ambiance de garage-rock, ils débutèrent sous le nom des Ambassadors, avant d’adopter plusieurs pseudonymes et de se produire lors de petits concerts ou mariages. Le passage par divers noms et formations témoigne de la quête d’identité musicale, tout en gardant la fraîcheur d’une musique inspirée des airs américains. Dès lors, le choix d’un nom à consonance américaine s’imposa, offrant au groupe la renommée internationale qui le propulsa au sommet des palmarès dès le début des années 70.
Voici quelques points marquants de leur ascension :
- Naissance dans les années 1960 sous le nom des Ambassadors avec une formation de garage.
- Adoption progressive d’un style pop rentrant dans l’univers des couvertures de succès américains.
- Évolution du nom en « The Rollers », aboutissant à la naissance du nom Bay City Rollers après une méthode originale employant une carte des États-Unis.
En 1971, leur premier single « Keep on Dancing » amorçait la carrière du groupe. Leur succès explosa véritablement en 1974 avec des morceaux entrainants comme « Shang-a-Lang » et « Summerlove Sensation », conquérant le cœur des adolescents et donnant naissance à une véritable frénésie connue sous le nom de Rollermania. Leur impact sur la culture pop révéla en outre le phénomène naissant des « boy bands », fusionnant le charme des jeunes artistes avec l’attrait universel de leur musique dansante.
Toutefois, les éclats de succès ne firent pas l’unanimité sur le plan artistique. Certains critiques pointèrent les limites d’un style jugé commerciale et superficiel, tandis que des tensions de direction musicale et des conflits internes contribuèrent à une série de remaniements dans la formation. Au fil des années, malgré la vente de millions de disques, les dissensions internes menèrent à un déclin progressif et à de nombreuses controverses judiciaires.
L’essor fulgurant du groupe s’accompagna de conflits multiples :
- Départs de membres souhaitant échapper à l’image de « boy band » destinés principalement aux adolescents.
- Disputes sur l’orientation musicale, certains prônant un son plus mature et moins « bubblegum ».
- Affrontements juridiques concernant les droits musicaux et les royalties, qui se prolongèrent bien après l’apogée du groupe.
La dualité de leur héritage musical se manifeste également dans l’opinion des fans et critiques. Appréciés par une génération de jeunes, leur univers a suscité autant l’admiration que l’aversion, renforçant leur statut de phénomène culturel incontournable. Le style pop, l’énergie contagieuse et l’esthétique singulière des Bay City Rollers continuent de fasciner et d’alimenter les débats sur leur place dans l’histoire du divertissement.