Meurtre d’un bébé à Lyon : le procès de Myriam J. s’ouvre aujourd’hui

par Olivier
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Meurtre d'un bébé à Lyon : le procès de Myriam J. s'ouvre aujourd'hui
France

Le procès de Myriam J. débute

Myriam J., une ancienne employée d’une crèche privée à Lyon, comparaît à partir de ce mardi pour avoir tué un bébé de 11 mois en lui faisant ingérer un produit toxique, en juin 2022. Ce crime a choqué la France et soulève d’importantes interrogations sur la responsabilité des crèches privées. Jean Sannier, avocat de l’association Innocence en danger, souligne l’importance de se pencher sur le fonctionnement de ces établissements.

Les événements tragiques du 22 juin 2022

Ce matin-là, à 7h45, un père dépose sa fille de 11 mois à la crèche Danton Rêve, gérée par le groupe People & Baby, dans le 3e arrondissement de Lyon. Myriam J. est la seule personne présente pour s’occuper des enfants. À 8h10, alors que deux autres mamans arrivent pour déposer leurs enfants, l’employée alerte les secours : un bébé a ingurgité un produit toxique. Les premières déclarations évoquent de la gouache, mais la réalité est bien plus grave. La fillette est transportée d’urgence à l’hôpital, où elle décède malgré les tentatives de réanimation.

Les circonstances de l’incident

En fin d’après-midi, Myriam J. est placée en garde à vue. Après avoir fourni des excuses peu convaincantes concernant la peinture, elle finit par confessar qu’elle a agi sous l’irritation causée par les pleurs de l’enfant. Elle a aspergé puis forcé l’enfant à ingérer un produit caustique, un déboucheur de toilettes. Myriam affirme avoir cru que le liquide était inoffensif. Suite à ses aveux, elle est mise en examen pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans et placée en détention.

Des médecins légistes attestent d’une ingestion massive de ce produit toxique, constatant des brûlures corporelles graves sur l’enfant, indiquant que ce n’était pas une petite quantité qui a été administrée.

Profil de l’accusée

Myriam, âgée de 27 ans au moment des faits, vivait chez ses parents et n’avait aucun antécédent judiciaire. Titulaire d’un diplôme d’accompagnement éducatif petite enfance, elle avait été embauchée dans la crèche Danton Rêve quelques mois avant l’incident. Précédemment, elle avait travaillé pour un concurrent de People & Baby, mais sa période d’essai avait été interrompue pour des manquements. Selon son ancien avocat, Myriam était une personne fragile, affectée par des problèmes personnels, et semblait dépassée par ses tâches au sein de la crèche.

Attentes et implications du procès

Les parents de la victime ne souhaitent pas s’exprimer avant le procès. L’avocat de l’association Innocence en danger interpelle sur le besoin de responsabilités élargies concernant le fonctionnement des crèches privées et les conditions de travail des employés. Il souligne l’horreur des faits et remet en question la légitimité de tels établissements, souvent moins régulés que les crèches traditionnelles.

Jean Sannier évoque les inquiétudes suscitées par la création de structures légères et indique que si Myriam n’avait pas été seule à ce moment-là, le drame aurait pu être évité. Le procès se déroule jusqu’à jeudi, avec une peine potentielle de réclusion criminelle pour l’accusée.

Meurtre d'un bébé à Lyon

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