Mohamed Amra : Plainte pour violences contre l’administration pénitentiaire

par Olivier
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Mohamed Amra : Plainte pour violences contre l'administration pénitentiaire
France

L’essentiel

Après neuf mois de cavale, Mohamed Amra a été interpellé à Bucarest le 22 février, rapatrié en France les jours suivants, puis mis en examen et incarcéré à l’isolement. Ce multirécidiviste de 30 ans, connu sous le surnom de « la Mouche », s’était évadé de prison le 14 mai 2024. Il est actuellement détenu au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, dans l’Orne.

Plainte pour violences

Mohamed Amra envisage d’intenter une action en justice contre l’administration pénitentiaire. Il s’estime victime de violences physiques supposées infligées par des surveillants au moment de son retour en cellule après une promenade. Son avocat, Me Benoît David, a indiqué qu’il déposera plainte « d’ici la fin de la semaine auprès du parquet d’Alençon » pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique.

Les faits allégués se seraient produits le 24 mars. Mis en examen pour « meurtres, tentative de meurtres, évasion, vol et recel de vol » en bande organisée, ainsi que pour « association de malfaiteurs », Amra est incarcéré dans un établissement ultra-sécurisé.

Les allégations de Mohamed Amra

Selon ses déclarations, il aurait été brutalement traité par trois surveillants lors de son retour en cellule, située dans le quartier disciplinaire de l’établissement. Après avoir refusé de se coucher à terre comme ordonné, il aurait été jeté au sol, où les agents auraient piétiné son bras, sa cheville et son bassin, le laissant hurler de douleur. Son avocat a demandé la consultation des images de surveillance pour corroborer ses dires.

Version de l’administration pénitentiaire

En réponse, l’administration pénitentiaire propose une version différente des événements. Selon ses propos, Mohamed Amra aurait opposé une résistance lors de sa réintégration en cellule et aurait lui-même porté des coups de pied dans une grille. Se plaignant par la suite de douleurs, il aurait été pris en charge par l’Unité sanitaire en milieu pénitentiaire pour une blessure qualifiée de légère.

Une source proche du dossier a précisé que le narcotrafiquant, qui s’est évadé le 14 mai 2024 lors d’une attaque, a été légèrement blessé durant cet incident et porte depuis une attelle au pied gauche. Les images des caméras de surveillance auraient été examinées, et la source a exprimé sa confiance quant au fait qu’aucun agent ne serait sanctionné, soutenant que toutes les actions ont été effectuées dans les règles.

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