Dans les méandres de l’histoire criminelle canadienne, un épisode détonnant se démarque. Outre les récits de tueurs en série aux États-Unis, certains faits divers survenus au Canada ont acquis une notoriété inquiétante. Dans un contexte marqué par la violence carcérale, le meurtre de Léopold Dion, tristement célèbre sous le surnom de « Monstre de Pont-Rouge », révèle le côté sombre d’un système pénitentiaire.
Condamné à mort en 1964 puis sa peine révisée à la perpétuité, Léopold Dion ne passa finalement qu’une courte période derrière les barreaux. En effet, le 17 novembre 1972, sa vie fut brutalement écourtée lorsqu’un autre détenu, Normand Champagne – alias « Lawrence d’Arabie » en raison de ses convictions singulières –, le poignarda alors qu’ils étaient incarcérés dans un établissement notoirement violent, situé à environ une heure au nord de Montréal.
Ce meurtre, survenu dans un environnement déjà marqué par de nombreux drames, souligne de manière frappante la complexité et la rudesse des relations à l’intérieur du milieu carcéral. Malgré les charges retenues contre lui, Normand Champagne fut finalement acquitté pour cause d’insanité, un dénouement qui continue de nourrir les débats sur la responsabilité et la réhabilitation des criminels violents.
Cette affaire, mêlant faits divers, psychologie criminelle et critiques du système pénitentiaire, offre un éclairage saisissant sur les dérives de l’incarcération. Les amateurs d’histoire et de faits divers trouveront dans ce récit matière à réflexion, explorant les zones d’ombre d’un passé criminel tumultueux.