Le 9 avril dernier, la Direction Nationale du Renseignement et des Enquêtes Douanières (DNRED) a intercepté 250 kilogrammes de cocaïne lors d’un contrôle approfondi au bureau régional des douanes de Roissy-Fret. Cette importante cargaison était dissimulée dans le double fond de caisses en bois contenant des objets expédiés depuis Dakar, au Sénégal, et destinés à une société située aux Pays-Bas.
Au lieu d’intervenir immédiatement avec une saisie, les agents ont opté pour une « livraison surveillée » autorisée par le parquet JIRS de Paris et réalisée en collaboration avec le poste d’attaché douanier à La Haye. Cette procédure, encadrée par l’article 67bis du Code des Douanes, a permis de suivre discrètement la drogue jusqu’à sa destination finale.
Une opération de surveillance transfrontalière
Après son arrivée aux Pays-Bas, la marchandise a été récupérée par un individu qui utilisait une fausse pièce d’identité. Cet homme, de nationalité française, est déjà « très défavorablement connu des autorités judiciaires pour faits de violence et trafic de stupéfiants » selon les douanes françaises. Il a été interpellé et placé en retenue douanière.
Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour poursuivre les investigations. Cette opération représente un coup de filet significatif, puisque les autorités ont à la fois appréhendé un des protagonistes du réseau et retiré du marché 250 kilogrammes de cocaïne, dont la valeur est estimée à 10 millions d’euros.