Comprendre le Blocus Frontalier de Gaza et Pourquoi Il Est Difficile de Partir

par Zoé
0 commentaire
A+A-
Reset
Comprendre le Blocus Frontalier de Gaza et Pourquoi Il Est Difficile de Partir

Histoire

Depuis que le groupe terroriste islamique Hamas a pris le contrôle de Gaza en 2007, ce territoire palestinien de l’ouest est devenu un foyer de violence et de destruction. Cependant, en 1994, l’optimisme régnait : Israël entamait la construction du mur frontalier entre Gaza et Israël, une « clôture métallique sinueuse » renforcée au fil des années. Cette barrière a été érigée dans le cadre des accords d’Oslo, deux accords – l’un en 1993 et l’autre en 1995 – qui tentaient de mettre fin à un conflit vieux de 50 ans entre Israël et les Palestiniens. En 2005, cependant, les troupes israéliennes ont perdu pied dans la bande de Gaza. En 2021, Israël a annoncé avoir achevé des améliorations visant à prévenir l’infiltration d’individus depuis les territoires palestiniens. En 2023, ce mur a enfermé des civils à risque à l’intérieur de Gaza.

Le 12 octobre, l’USA Today a rapporté que les Forces de Défense Israéliennes avaient donné aux citoyens de Gaza 24 heures pour évacuer « pour leur propre sécurité ». Cette annonce faisait suite à une série d’échanges militaires commencée le 7 octobre, lorsque le Hamas avait lancé des milliers de missiles sur des cibles israéliennes, selon ABC News. Malgré ces avertissements, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a qualifié la demande des IDF d' »impossible …sans conséquences humanitaires dévastatrices. » Comme le souligne aussi l’USA Today, le mur frontalier entre Gaza et Israël a effectivement piégé des millions de Gazaouis, leur laissant seulement trois issues pour quitter leur foyer.

Les goulets d’étranglement des trois petites sorties frontalières

Le mur frontalier de Gaza, également connu sous le nom de « Mur de Fer, » délimite la région de manière significative. Ce sont précisément les emplacements des points de sortie du mur frontalier de Gaza qui rendent si difficile l’évacuation des civils à l’intérieur, les obligeant à passer par des goulets d’étranglement étroits. La forme de Gaza ressemble à un rectangle mince, avec une longue frontière ouest donnant sur la mer Méditerranée. Le court côté nord possède une seule sortie : le passage frontalier d’Erez. Les deux autres sorties — les passages frontaliers de Rafah et Kerem Shalom — se trouvent sur la frontière opposée, au sud de Gaza.

Les habitants de toute la partie centrale de Gaza devraient se rendre aux passages nord ou sud pour sortir. Si des millions de personnes tentent de partir en même temps, une évacuation réalisable et ordonnée devient pratiquement impossible, d’autant plus que la masse terrestre de Gaza est si fine. De plus, comme le décrit [Al Jazeera](https://www.aljazeera.com/news/2023/10/13/what-infrastructure-in-gaza-has-been-damaged-since-israels-assault), l’infrastructure du pays est déjà en ruine suite aux récents bombardements. Pour couronner le tout, la sortie vers l’ouest le long de la frontière sud — le passage frontalier de Rafah — est en contact avec l’Égypte, pas Israël, et a été bloquée par les autorités égyptiennes. Le passage de Rafah est plus central par rapport à la frontière sud de Gaza que l’autre passage de Kerem Shalom au sud-est de Gaza. Ainsi, si les citoyens souhaitent quitter Gaza par la frontière sud, ils doivent se rendre au coin le plus éloigné et le plus sud-est de l’ensemble de la région.

Franchir le Mur de Fer en moto, en camion et en bulldozer

Citoyens de Gaza dans la rue

Pour les citoyens de Gaza cherchant à quitter le territoire par leurs propres moyens ou à obéir à l’ordre d’évacuation d’Israël, cela devient encore plus difficile. Selon le Financial Times, ce sont les habitants du nord de Gaza qui sont soumis à l’ordre des Forces de Défense Israéliennes (FDI) de partir. La ville de Gaza et ses environs, la partie la plus densément peuplée de la région, se trouvent dans le nord. Gaza City abrite plus de 42 000 personnes par mile carré, en faisant le 63e endroit le plus densément peuplé au monde. En pleine vague d’évacuations, Inas Hamdan, collaborateur de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, a déclaré : « C’est le chaos, personne ne sait quoi faire. » Ce chaos est exacerbé par le mur frontalier entre Gaza et Israël, qui ne fait pas de distinction entre les terroristes du Hamas et les citoyens palestiniens innocents.

Pourtant, malgré que le mur frontalier de 40 miles soit équipé de capteurs, de caméras et de radars pour détecter les tunnels creusés par le Hamas, ABC News confirme que le groupe terroriste a récemment réussi à franchir le Mur de Fer à six endroits, avec la possibilité d’en avoir fait davantage. Des images montrent la clôture du mur coupée comme avec des pinces coupantes ou simplement démolie en sections entières, laissant passer des troupes du Hamas à moto ou en camion. Le Hamas a même utilisé un bulldozer pour ouvrir une brèche dans le mur. Depuis, l’organisation terroriste s’est infiltrée en Israël voisine, tuant des centaines de personnes et prenant des centaines d’otages.

Suggestions d'Articles

Laisser un Commentaire