Le mystère non résolu de la Reine des Mangeurs de Feu
Le feu est une force à ne pas prendre à la légère, malgré la manière dont nos ancêtres l’ont maîtrisé pour cuisiner. Incinération, tourments cruels et douleur de la mort : autant de choses à éviter à tout prix. Si certaines personnes se contentent d’exécuter des tours de magie en faisant passer leur doigt à travers la flamme d’une bougie, d’autres vont jusqu’à ingérer des charbons enflammés ou cracher du kérosène.
Jo Girardelli, surnommée la « Reine des Mangeurs de Feu », a poussé cette pratique à un niveau extraordinaire. Selon des sources historiques, elle réalisait des exploits impressionnants tels que scooper du fer en fusion avec ses mains et l’y maintenir, lécher des pelles brûlantes, ou encore sauter sur des fragments de métal incandescent. Ses exhibitions incluaient même le fait de boire de l’acide nitrique et de le cracher sur du fer, produisant ainsi des nuages de fumée orangée. Son audace la conduisait même à verser de l’huile bouillante dans sa bouche après l’avoir utilisée pour cuire des œufs. Malgré ses performances incroyables, chaque tentative de prouver qu’elle était une imposteur échouait, et c’est pourquoi elle a gagné le titre évocateur de « Reine des Mangeurs de Feu ».
Cependant, peu de choses sont réellement connues sur Jo Girardelli. On estime qu’elle est née vers 1780 en Italie, qu’elle a acquis une notoriété en Angleterre vers 1810, puis qu’elle a disparu des feux de la rampe sans explication.
Aucune douleur, aucune blessure, aucune explication possible
Il est raisonnable de penser que les récits concernant Girardelli ont été en partie exagérés. En effet, la plupart des gens ressentent une douleur même si leur café est légèrement trop chaud. Les humains sont des créatures fragiles, surtout face à la chaleur, ce qui rend les performances des mangeurs de feu fascinantes et inquiétantes. Mais Girardelli semblait franchir une limite totalement différente. Même si ses exploits étaient des tours de magie, ils étaient suffisamment audacieux pour surpasser ceux des autres artistes.
Des membres du public, sceptiques, ont supposé qu’elle avait peut-être enduit sa peau ou l’intérieur de sa bouche avec une sorte de crème résistante au feu. Pourtant, le fer en fusion atteint des températures de 1400 à 1500 degrés Celsius. Si elle utilisait réellement du fer fondu, c’était assez chaud pour brûler des nerfs en quelques secondes. Un matériel ancien aurait-il pu la protéger contre une telle chaleur ? De plus, des conditions telles que l’insensibilité congénitale à la douleur permettent d’éviter la douleur, mais ne protègent pas des blessures.
Des chercheurs suggèrent que l’on pourrait considérer Jo Girardelli comme un exemple unique dans le domaine des limites physiologiques humaines, questionnant ainsi : « Était-elle un exemple d’une personne ayant exploré les non-dits de notre physiologie et le pouvoir de l’esprit ? » Malheureusement, Girardelli ne fournissait pas d’explications non plus et disparut d’Angleterre aussi rapidement qu’elle y était arrivée.