Pourquoi l’hymne national est chanté avant les événements sportifs ?
Il existe de nombreux aspects de la vie américaine qui ne comprennent pas le chant de l’hymne national. Personne ne commence à chanter « The Star-Spangled Banner » lors de la parade de Thanksgiving de Macy’s, avant de regarder un film de Marvel, ou pour inaugurer les soldes du week-end du Président. Pourtant, il est presque universel de voir un artiste au sommet de sa carrière se lever sur le terrain pour interpréter « ET LE ROUGE ÉCLAT DES ROQUETTES ». Pourquoi cette tradition ?
Il est approprié que cet hymne, ayant des connotations martiales (la chanson étant inspirée par la guerre de 1812), soit lié à la longue histoire militaire des États-Unis. La première utilisation de la chanson lors d’un événement sportif remonte à 1862, en pleine guerre civile, bien avant qu’elle ne devienne l’hymne national, selon des sources historiques. L’usage de la chanson s’est fortement répandu pendant la Première Guerre mondiale, au cours du septième inning du premier match des World Series de 1918 entre les Red Sox et les Chicago Cubs.
Le succès de cette première interprétation a encouragé les propriétaires des équipes à maintenir cette pratique tout au long de la série. Ce n’est qu’après que « The Star-Spangled Banner » ait été officiellement désignée hymne national en 1931 que son utilisation s’est raréfiée aux occasions spéciales, comme les jours fériés ou le Jour d’Ouverture des ligues.
Ce n’est qu’avec l’essor technologique et l’équipement audio amélioré durant la Seconde Guerre mondiale que l’hymne national a commencé à être joué de manière régulière avant les matchs de baseball, permettant ainsi aux foules de s’enthousiasmer pour cette tradition. Les Américains ont alors commencé à l’incorporer à une multitude d’événements, du théâtre live aux opéras.
Aujourd’hui, cette pratique reste principalement associée aux événements sportifs, ce qui semble parfaitement logique lorsque l’on considère que le sport peut être perçu comme une forme de guerre sans morts. Comme le souligne l’historien de l’hymne, Marc Ferris, « Les sports sont une sorte de guerre sans mort ».