La lucilie bouchère : la mouche mangeuse de chair qui tue

par Olivier
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La lucilie bouchère : la mouche mangeuse de chair qui tue
États-Unis, Amérique du Sud
20 Minutes avec agence

La méthode de reproduction fascinante et mortelle

Sur le continent américain, en particulier dans le sud, la lucilie bouchère continue d’infliger des pertes humaines et animales malgré les efforts des autorités pour la contrer. Chaque année, des centaines de millions de victimes, tant humaines qu’animales, sont revendiquées par cette mouche dévoreuse de chair, connue scientifiquement sous le nom de Cochliomyia hominivorax.

Cette mouche adopte une méthode de reproduction macabre, pondant ses œufs dans les blessures ou orifices corporels tels que le nombril. En moins de 24 heures, les larves éclosent et commencent à se nourrir de la chair, impairant la cicatrisation et aggravant ainsi la plaie, comme l’indique l’organisation Screwworm Free Future, spécialisée dans la lutte contre cette menace.

Des conséquences tragiques et économiques

L’horreur des cas mortels rappelle les récits de films de zombies, une réalité que l’organisation décrit comme « l’une des pires façons de mourir ». Depuis les années 1950, la lutte contre la lucilie bouchère est d’actualité, particulièrement en Amérique du Sud, où cette espèce continue de sévir, entraînant de lourdes pertes économiques, notamment dans le secteur de l’élevage. Le phénomène du changement climatique menace encore d’étendre l’habitat de cette mouche redoutable.

Des méthodes d’éradication coûteuses

Pour maîtriser la propagation de cette espèce, 25 millions de mâles stérilisés par irradiation sont largués chaque semaine dans le ciel du Panama. Bien que cette méthode nécessite un investissement conséquent de 15 millions de dollars par an, son efficacité reste limitée.

Face à cette situation, experts et militants plaident pour une approche plus radicale : le forçage génétique. Cette méthode innovante consisterait à introduire un gène chez les femelles qui les rendrait stériles, ouvrant ainsi la voie à l’éradication de l’espèce. Cela nécessiterait une coordination entre tous les États d’Amérique du Sud, un défi qui pourrait prendre des années à se concrétiser.

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