Les glaciers en péril : un cri d’alarme de l’ONU en 2024

par Olivier
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Les glaciers en péril : un cri d'alarme de l'ONU en 2024
Suisse, Canada, États-Unis

Les glaciers en péril

Toutes les régions glaciaires ont enregistré une perte de masse nette en 2024, pour la troisième année consécutive. L’ONU considère que la préservation des glaciers représente une question de « survie ». Selon Celeste Saulo, secrétaire générale de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), « la préservation des glaciers n’est pas seulement une nécessité environnementale, économique et sociétale. C’est une question de survie ». Plus de 275 000 glaciers dans le monde s’étendent sur environ 700 000 km², sans compter les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique.

Ces formations de glace sont en déclin rapide à cause du changement climatique. Cinq des six dernières années ont enregistré des recul historisch des glaciers. En 2024, les 19 régions glaciaires ont toutes connu une perte de masse nette, totalisant 450 milliards de tonnes de glace, selon l’OMM et les données du Service mondial de surveillance des glaciers (WGMS) en Suisse. Cette perte substantielle a encore dégradé la situation, 2023 étant déjà marquée comme la pire année.

Glaciers en péril

Une crise environnementale alarmante

La perte de masse a été modérée dans certaines régions, comme l’Arctique canadien, mais d’autres, comme les glaciers de Scandinavie, du Svalbard et d’Asie du Nord, ont connu leur plus mauvaise année à ce jour. Le WGMS indique que depuis 1975, les glaciers — hors des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique — ont perdu plus de 9 000 milliards de tonnes de glace, soit l’équivalent d’un bloc de glace de la taille de l’Allemagne et d’une épaisseur de 25 mètres. Au rythme actuel, de nombreux glaciers d’Amérique du Nord, de Scandinavie, d’Europe centrale, du Caucase, de Nouvelle-Zélande et des tropiques risquent de disparaître d’ici la fin du XXIe siècle. Cela représente une menace directe pour l’approvisionnement en eau de centaines de millions de personnes, car ces glaciers agissent comme de véritables « châteaux d’eau ».

Entre 2022 et 2024, l’OMM a constaté la plus importante perte de glaciers sur une période de trois ans jamais enregistrée. L’ONU souligne que la seule réponse efficace à cette crise est la lutte contre le réchauffement climatique, à travers une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Stefan Uhlenbrook, directeur du département Eau et Cryosphère à l’OMM, déclare qu’« il n’est pas possible de négocier les lois physiques de la fonte des glaces ».

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