Une histoire fascinante autour de la solution des chats rayés
À mesure que les pays s’efforcent de réduire leurs émissions de dioxyde de carbone, l’énergie nucléaire est devenue un sujet de débat, tantôt perçue comme une source d’énergie verte aux faibles émissions, tantôt redoutée en raison d’accidents historiques comme Tchernobyl. Les gouvernements de la France et de l’Allemagne illustrent bien ces positions opposées : la France tire 70 % de son énergie du nucléaire, tandis que l’Allemagne, pour sa part, n’en utilise pas du tout. Il est vrai que l’énergie nucléaire contribue peu à l’empreinte carbone humaine, surtout comparée aux combustibles fossiles, et des catastrophes similaires à celle de Tchernobyl semblent peu probables. Toutefois, un aspect crucial de l’énergie nucléaire reste souvent négligé dans les discussions : que faire des déchets toxiques mortels produits par les réacteurs nucléaires ?
Selon certaines études, il s’agit d’un problème plus complexe qu’il n’y paraît. Imaginons qu’une ou deux tonnes de déchets nucléaires soient enterrées quelque part, accompagnées de panneaux « Accès interdit » et autres précautions habituelles. Après 300 ans, le site pourrait être oublié ; les panneaux pourraient être écrits dans une langue méconnue ; des gens pourraient même commencer à construire des maisons ou à labourer des champs directement au-dessus de matières radioactives. Face à ce défi, deux philosophes ont proposé une solution impliquant des chats.
Ces deux penseurs, François Bastide et Paolo Fabbri, ont suggéré en 1984 que des animaux domestiques puissent être élevés pour changer de couleur à l’approche de matériaux radioactifs. Par exemple, imaginez visiter une maison pour l’acheter ; vous amenez votre chat, et celui-ci passe du gris au vert épinard. Cela vous inciterait à quitter rapidement les lieux et à contacter votre agent immobilier, évitant ainsi un éventuel cancer. Plus sérieusement, si tous les habitants constatent que leur chat devient vert, ils sauraient qu’il est temps d’alerter les autorités compétentes, qui pourraient alors localiser et éliminer les déchets.
Cependant, le problème de l’élevage d’animaux domestiques capables de changer de couleur au contact de déchets radioactifs demeure. La domestication est un processus long et complexe. Bien que la théorie des chats rayés soit une idée engageante, il est peu probable que nous voyons un chat capable de changer de couleur dans un avenir proche.