Début de Carrière de LL Cool J à 16 Ans chez Def Jam
En 1984, dans un magasin de disques baptisé Record Explosion situé sur Jamaica Avenue, dans le quartier du Queens à New York, un adolescent de 16 ans nommé James Todd Smith, qui se faisait appeler LL Cool J, découvre un vinyle intitulé « It’s Yours » de T La Rock. Ce vinyle allait être le point de départ d’une carrière musicale fulgurante. LL Cool J note l’adresse et le numéro de téléphone trouvés sur la pochette, l’adresse étant 5 University Place, et le numéro correspondant à un indicatif 212, appartenant à la petite maison de disques Def Jam Recordings. Cependant, ce que LL Cool J ignorait à ce moment précis, c’est que cette adresse était en réalité la chambre de dortoir de Rick Rubin, située à l’université de New York (NYU).
Animé par sa passion pour la musique, LL Cool J envoie sa démo à cette adresse et commence à appeler régulièrement le label, sans savoir que Rick Rubin était loin de recevoir ses enregistrements. Les jours passaient, et les appels persistaient, créant une routine malgré l’absence de réponse. Tout aurait pu rester ainsi si un autre acteur majeur du hip-hop n’était pas intervenu pour changer le cours des choses.
La Rencontre Déterminante avec Rick Rubin
Rick Rubin, le cerveau derrière Def Jam Recordings, était à l’époque un étudiant à l’université de New York, parcourant le chemin académique qui le mènerait vers une carrière de médecin ou d’avocat, selon les souhaits de ses parents. Cependant, sa rencontre avec Russell Simmons allait faire basculer sa destinée. C’est à ce moment crucial que LL Cool J entre en scène pour les propulser tous vers la célébrité.
C’est ainsi qu’Adam Horovitz, plus connu sous le nom d’Ad-Rock des Beastie Boys, qui résidait avec Rick Rubin dans son dortoir de l’université, tombe sur la démo de LL Cool J. Ad-Rock, fidèle auditeur des démos reçues, joue l’enregistrement à Rubin qui est immédiatement conquis. Une conversation téléphonique qui allait changer des vies suit bientôt, lorsque LL Cool J reçoit un appel de la part de Rubin l’invitant à venir rencontrer ce dernier.
La Consécration Musicale
C’est ainsi que cet appel téléphonique a donné naissance à des collaborations fructueuses. Le label de Rick Rubin, encore embryonnaire à l’époque, sort le premier single de LL Cool J intitulé « I Need a Beat ». Ce morceau, fruit de la collaboration entre LL Cool J et Def Jam, s’écoule à plus de 100 000 exemplaires, propulsant le jeune rappeur vers les sommets de l’industrie musicale. Rick Rubin avoue lors d’une interview que personne n’aurait pu anticiper un tel succès, le projet prenant une ampleur inattendue.
LL Cool J, originaire de Long Island et élevé dans le Queens, New York, avait commencé très jeune à s’imprégner de la scène musicale émergente de la ville. À seulement neuf ans, il était déjà plongé dans l’effervescence des nouvelles sonorités. L’éclosion du hip-hop, illustrée par des groupes comme les Cold Crush Brothers et des tubes comme « Rappers Delight » en 1979, a profondément marqué l’adolescent.
Un Parcours Semé d’Étoiles
À douze ans, LL Cool J commence à écrire ses propres textes, et deux ans plus tard, il lance sa carrière en envoyant ses maquettes à différents labels. Son entrée chez Def Jam à l’âge de 16 ans a marqué le début d’une success story qui allait façonner l’univers du rap et de la musique en général. Il est rapidement devenu une figure emblématique de la scène hip-hop, ouvrant la voie à d’autres artistes et laissant une empreinte indélébile dans l’histoire musicale.
La saga de LL Cool J à ses débuts chez Def Jam illustre non seulement son talent brut et son ambition, mais aussi la capacité des rencontres fortuites à changer le cours d’une existence. Ce récit s’inscrit dans la légende de la musique et demeure une source d’inspiration pour toutes les générations d’artistes en quête de succès et de reconnaissance.