Agression antisémite à Orléans : un mineur jugé en avril
Un mineur sera jugé en avril devant le tribunal pour enfants d’Orléans. Ce jeune, interpellé après l’agression du rabbin d’Orléans, fait face à des accusations de violences volontaires motivées par l’appartenance religieuse de la victime. La procureure de la République, Emmanuelle Bochenek-Puren, a indiqué que sa détention provisoire est requise jusqu’au jugement.
L’agression a eu lieu un samedi après-midi alors que le rabbin, Arié Engelberg, rentrait chez lui avec son fils. Selon les témoignages, le suspect de 16 ans a interpellé le rabbin en lui demandant s’il était juif. Après avoir reçu une réponse positive, il a proféré des insultes antisémites tout en tentant de filmer la victime avec son téléphone. L’agression a été rapide, l’enfant de neuf ans présent ayant assisté à la scène, ce qui a provoqué une vive émotion au sein de la communauté juive et au-delà.
Arié Engelberg, se rappelant l’instant, a expliqué avoir poussé le téléphone du suspect, ce qui a déclenché une réaction violente. Il a été frappé et mordu par l’agresseur, jusqu’à ce que des passants interviennent pour porter secours. Malgré cette épreuve, le rabbin a exprimé sa gratitude pour le soutien reçu, soulignant que sa santé et celle de son fils s’améliorent.
Placée en garde à vue, le suspect a affirmé être d’origine palestinienne, mais il n’y a pas eu de certitude quant à sa véritable identité, d’autres déclarations ayant déjà été faites par lui lors de précédentes procédures judiciaires. L’adolescent est en effet connu des services de justice pour plusieurs affaires, impliquant des trafics de stupéfiants et des actes de violence. Lors de sa garde à vue, il a également été trouvé en possession de résine de cannabis.
Cette agression s’inscrit dans un contexte préoccupant, le nombre d’actes antisémites ayant atteint un niveau record en France. En 2024, le ministère de l’Intérieur a rapporté 1.570 incidents, un chiffre alarmant qui dépasse ceux des années précédentes. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a récemment dénoncé cette hausse et la réponse de la société face à des attaques devenues trop fréquentes.