Une fraude d’une ampleur considérable a été révélée, avec plus de sept millions d’euros détournés. Ce montage a ciblé 75 Caisses primaires d’Assurance maladie (CPAM) et 54 mutuelles, selon les informations rapportées par France Info. Les responsables ont mis en place un système complexe de fausses factures et de surfacturations, visant à obtenir des remboursements pour des prothèses auditives et des lunettes de vue excessivement coûteuses, qui n’ont en réalité jamais été fournies.
Trois suspects ont été interpellés en décembre dernier dans le cadre de cette enquête, menée par le groupe interministériel de recherches (GIR) de Seine-Saint-Denis, ainsi que par le service départemental de la police judiciaire. Ils feront face à la justice en 2026 pour plusieurs chefs d’accusation, incluant « escroquerie en bande organisée », « blanchiment en bande organisée » et « abus de biens sociaux ».
Les personnes arrêtées, deux hommes et une femme, géraient des centres de santé, mais semblent n’être que les exécutants d’une opération bien plus vaste. Ce réseau serait orchestré par un homme d’une quarantaine d’années résidant aux Émirats arabes unis. À sa demande, les fraudeurs facturaient de manière illégale des matériels hautement coûteux, intégralement remboursés par la Sécurité sociale depuis le 1er janvier 2020, sans que les équipements aient jamais été réellement commandés.
Pour mener à bien leurs activités criminelles, les fraudeurs ont également créé des sociétés « éphémères » et ont émis de fausses factures qu’ils se sont fait rembourser. Jusqu’à présent, une part de l’argent volé a pu être récupérée, s’élevant à environ 900.000 euros, sous forme de comptes bancaires, de cryptomonnaies, de biens immobiliers, de matériel médical et de produits de luxe.