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Kanzi, le bonobo communicateur
Kanzi, un bonobo originaire du centre de conservation et de recherche de l’Iowa, a disparu à l’âge de 44 ans le 18 mars dernier. Ce primate a captivé l’attention des scientifiques pendant plusieurs décennies en raison de sa remarquable capacité à communiquer avec les humains à travers des lexigrammes. Il pouvait ainsi s’exprimer à l’aide de symboles et comprenait également certains mots en anglais.
Selon l’Ape Initiative, « le monde a perdu un trésor ». Kanzi était un être extraordinaire qui a profondément modifié notre compréhension de la cognition et de la communication animales. Ce singe a pu maîtriser environ 3 000 mots.
Un apprentissage spontané
Un fait particulièrement surprenant est que Kanzi a réussi, il y a un an, à terminer le jeu vidéo 20minutes.fr, comme démontré par le youtubeur ChrisDaCow dans ses vidéos. En collaboration avec l’Ape Initiative, des modifications ont été apportées au jeu pour le rendre plus attrayant pour le bonobo, notamment par le biais de récompenses alimentaires.
Un bonobo exceptionnel
L’histoire de Kanzi se distingue par plusieurs éléments, notamment le fait qu’il soit un bonobo et non un chimpanzé. Le professeur de primatologie à l’Université de Gérone, Miquel Llorente, souligne que, jusqu’à présent, l’interaction des scientifiques avec des primates avait principalement été réalisée avec des chimpanzés. De plus, l’apprentissage de Kanzi s’est fait de façon totalement spontanée, sans aucun entraînement actif.
Une espèce en danger
Les compétences impressionnantes de Kanzi lui ont valu une large couverture médiatique, mettant ainsi en lumière les défis rencontrés par le bonobo, une espèce en danger d’extinction. Comme le note le WWF, le bonobo est particulièrement menacé en raison de sa situation géographique exclusive en République démocratique du Congo, une région dévastée par les conflits, la déforestation et la chasse.
Kanzi souffrait d’un problème cardiaque, mais les circonstances exactes de sa mort restent floues. L’Ape Initiative a indiqué qu’il était en bonne forme et heureux le jour de sa mort, ne montrant aucun signe de maladie. Une autopsie est prévue pour déterminer les causes précises de son décès. En attendant, le centre américain a lancé une collecte de fonds pour la préservation des bonobos.