L’Histoire des Tatouages Faciaux Indigènes Dévoilée

par Olivier
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L'Histoire des Tatouages Faciaux Indigènes Dévoilée
Canada, États-Unis

L’histoire des tatouages faciaux indigènes expliquée

Le terme tatouage provient des langues marquisiennes et tahitiennes, mais ces marques corporelles ornent la peau humaine depuis des millénaires, bien avant le début de notre ère. Par exemple, Ötzi, l’homme des glaces, présentait des lignes mystérieuses tatouées sur son corps. Selon le célèbre historien grec Hérodote, les nobles thraciens affichaient des tatouages pour montrer leur amour de la guerre et du danger, tandis que les paysans, menant des vies de labeur peu glorieux, ne s’y adonnaient pas. De plus, l’écrivain athénien Xénophon rapporta avoir observé des personnes ornées de motifs floraux en tatouage lors de sa longue marche de Babylone à la mer Noire. Les Grecs, quant à eux, utilisaient également les tatouages comme moyen d’humiliation pour les esclaves.

Dans les Amériques précolombiennes, le tatouage rituel était largement répandu, allant de la Bolivie au Groenland. Dans une vaste bande s’étendant de l’Alaska aux Grandes Plaines et à la côte atlantique du Canada, les peuples n’hésitaient pas à décorer non seulement leurs membres et leurs troncs, mais également leurs visages. Les designs et les techniques de tatouage étaient remarquablement similaires à travers ce vaste territoire. Différentes formes d’art corporel pouvaient inclure des lignes le long du menton, des motifs de simples points, des formes géométriques et parfois des motifs animaliers inspirés des totems du Nord-Ouest du Pacifique.

Tatouage facial indigène

Une nouvelle génération embrasse la tradition

Ces traditions de tatouage ont failli disparaître à la fin du XIXe siècle et au XXe siècle. Les gouvernements des États-Unis et du Canada voyaient les coutumes indiennes, comme le tatouage, comme une menace. Jusqu’aux années 1970, le Bureau des affaires indiennes américain envoyait des enfants autochtones d’Alaska vers de tristes et souvent abusives écoles résidentielles, dans le but de les transformer d’Indiens en « Américains ». Le processus était encore plus brutal au Canada, où des milliers d’enfants des Premières Nations ont perdu la vie dans le cadre du système des écoles résidentielles. En conséquence, presque personne ne connaissait les techniques de tatouage de leurs ancêtres, et très peu de personnes désiraient les apprendre.

Cependant, au XXIe siècle, une nouvelle génération de femmes autochtones au Canada et en Alaska a redécouvert le tatouage traditionnel, traçant des lignes permanentes le long des mentons et des mâchoires de leurs concitoyennes. Principalement pratiquées par des femmes, ces œuvres font partie d’une explosion créative parmi la première génération d’Indiens qui n’ont pas grandi en se voyant comme inférieurs. Comme l’a déclaré une artiste, Stacey Fayant, « Les gens semblent savoir qu’ils en ont besoin et que c’est pour les bonnes raisons… Ils viennent à moi spécifiquement pour un tatouage traditionnel qui les connecte à leur identité et leur culture. »

Une nouvelle génération embrasse la tradition

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