La Vérité sur la Rivalité César-Pompée Décryptée

par Zoé
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La Vérité sur la Rivalité César-Pompée Décryptée

La Vérité Derrière la Relation Entre César et Pompée

Dans la société romaine, marquée par une compétition impitoyable et belliqueuse, une rivalité se démarque : celle entre Jules César et Pompée Magnus. Ces hommes étaient à l’avant-garde guerrière de la génération finale condamnée de la République romaine, et leur amitié devenue rivalité était le dernier souffle d’un système démocratique gravement brisé qui laisserait place à 500 ans de tyrannie. Avant l’époque de César, la puissance militaire de Rome avait permis à la cité-état de conquérir un empire vaste et fabuleusement riche, tout en étant gouvernée par une petite classe sénatoriale se disputant le pouvoir.

Ce grand jeu du roi de la montagne poussait les élites romaines à rechercher des réalisations qui marqueraient l’histoire. La compétition avait cependant depuis longtemps tourné au vinaigre. Le mentor de Pompée, Sulla, un général renommé, avait lui-même été impliqué dans une querelle avec un rival décoré du nom de Marius. Lors du baroud d’honneur de ce conflit, Sulla défia la coutume sacrée et marcha sur Rome en 88 av. J.-C. Ce qui s’ensuivit fut une purge politique horrifiante qui marqua profondément César et Pompée qui ont grandi dans un monde où la politique était un sport sanglant.

César et Pompée : Une Amitié Transformée en Rivalité

Julius César était plus jeune que Pompée de six ans mais est devenu le beau-père de ce dernier lorsqu’il a offert sa fille préférée, Julia, à son rival. Les deux hommes avaient chacun quelque chose que l’autre désirait ardemment. César, descendant d’une des plus anciennes et nobles familles de Rome, revendiquait une filiation directe avec la déesse Vénus, tandis que Pompée était issu d’une famille plébéienne. Peu importe les nations qu’il conquérait, aux yeux du Sénat aristocratique, il resterait toujours ce parvenu. Un mariage avec une grande famille permettait non seulement à Pompée de légitimer sa position, mais offrait à ses enfants avec la fille de César une lignée qu’il ne pouvait obtenir par la bataille seule.

L’intérêt de César dans cette alliance matrimoniale avec Pompée était également pratique. Le général puissant qui contrôlait sa propre armée privée se vantait à juste titre : « Il suffit que je tape du pied pour que des légions surgissent ». Le mariage entre la jeune Julia et le quadragénaire Pompée en 59 av. J.-C. évita un tel scénario, alors que Pompée et César formèrent une alliance pour gouverner ensemble, appelée le Premier Triumvirat. Cependant, la mort de Julia en couches quelques années plus tard entraîna bientôt une guerre civile.

Jalousie entre César et Pompée

Pompée possédait quelque chose que Jules César convoitait : l’estime militaire. Étant légèrement plus âgé, Pompée avait accompli des exploits guerriers avant César. Mais Pompée était aussi un prodige précoce. À 23 ans, il rejoignit l’état-major de l’infâme tyran romain Sulla avec des légions héritées de son père. Bientôt, Pompée fut connu sous le nom de « le boucher adolescent » en raison de sa brutalité juvénile. Sulla brisa même avec la tradition et attribua à Pompée, techniquement trop jeune, l’honneur suprême de Rome, un triomphe. À cette époque, Pompée prit le nom de « Magnus » signifiant « le grand » en référence à Alexandre le Grand, une figure admirée par Pompée et César.

César, contrairement à Alexandre ou Pompée, n’avait hérité d’aucune armée, juste d’un nom. Tandis qu’Alexandre et Pompée atteignirent leur apogée de gloire jeune, pour César surpasser ses rivaux, tant contemporains que passés, il se retrouva plongé dans des batailles même à un âge avancé. Ainsi, la rivalité entre César et Pompée était alimentée par la jalousie, l’ambition et le désir de surpasser l’autre dans le domaine militaire, politique et personnel.

Les Origines Contrastes de César et Pompée

César provenait d’une famille noble mais dont la richesse avait périclité. Leur fils prodigue n’avait pas les ressources nécessaires pour gravir l’échelle sénatoriale romaine. Son ascension était semblable à une pyramide de Ponzi politique basée sur des faveurs et de l’argent emprunté. Profondément endetté le jour de son élection en tant que Pontifex Maximus en 63 av. J.-C., il avait dit à sa mère que s’il ne revenait pas victorieux, il ne rentrerait pas du tout à la maison. Pompe était quant à lui décidément de basse origine mais était le fils d’un homme riche issu de « nouveaux hommes » à Rome, un terme un peu dérisoire pour désigner les nouveaux riches de Rome. Le père de Pompée, Strabo, était originaire de Picenum, l’un des nombreux territoires italiens alliés sous le contrôle romain.

Lorsque Strabo mourut au combat en 87 av. J.-C., Pompée n’avait que 20 ans. Il hérita des terres de son père ainsi que d’une armée semi-privée loyale à son égard. C’était tout ce qu’un jeune romain ambitieux avait besoin pour gravir l’échelle sociale romaine. Ainsi, les origines contrastées de César et de Pompée reflétaient non seulement leurs différences sociales et économiques, mais aussi leurs trajectoires personnelles et politiques qui les ont amenés dans une rivalité acharnée.

La Rivalité Politique entre César et Pompée

Rome à l’époque de Pompée et de César était divisée le long de lignes qui pourraient être encore reconnaissables aujourd’hui. Né dans une famille plébéienne, Pompée combattait pour l’ancienne garde, du côté de l’aristocratie romaine des Optimates. En revanche, César, issu d’une famille noble, défendait la cause des classes populaires. Les « Populares » de César luttaient depuis longtemps contre les élites de Rome pour obtenir plus d’influence. César défendait des réformes progressistes telles que les droits des minorités juives, le droit de vote pour les alliés italiens et des attributions de terres pour les vétérans de guerre.

La cause Populare était en quelque sorte un mouvement romantique et contre-culturel. César, en plus d’être un populiste, était un homme de mode. Il portait sa toge de façon « lâche » et avait même été qualifié d' »efféminé ». Son leadership parmi les jeunes branchés de Rome contrastait avec l’incarnation de la tradition représentée par Pompée. Ces guerres de classes et de cultures rendaient la rivalité entre César et Pompée complexe, renforçant leurs différences politiques, sociales et idéologiques.

Le Scandale Sexuel qui a Ébranlé Jules César

En 62 av. J.-C., Jules César se retrouva impliqué dans le scandale sexuel le plus scandaleux de l’Antiquité et qui menaçait sérieusement sa capacité à rivaliser avec le puissant Pompée Magnus pour la gloire. Le Scandale de la Bona Dea commence avec un aristocrate populiste flamboyant et séduisant du nom de Clodius Pulcher. Comme le César volage, Pulcher était un séducteur et aurait peut-être donné une dose de son propre médicament à César en essayant de courtiser la troisième épouse de César, Pompeia. À l’époque, César était le chef de l’église de Rome, une nomination politique appelée le Pontife. Chaque année, la femme du Pontife organisait une soirée sacrée réservée aux dames dans le temple de l’Aventin.

Les hommes étaient tellement interdits qu’ils ne connaissaient pas le dieu honoré. Clodius se déguisa donc en femme et se faufila dans le temple pour séduire Pompeia, mais il fut rapidement capturé et arrêté. Le scandale qui s’ensuivit entraîna un drame judiciaire de deux ans. César divorça rapidement de Pompeia mais refusa de témoigner contre Pulcher. Il ne pouvait se permettre d’aliéner un allié populiste clé, étant donné son désir de surpasser Pompée aligné avec les Optimates. César ne pouvait pas non plus avouer être cocu sans perdre la face. Pourquoi alors divorcer de Pompeia ? Depuis le banc des témoins au procès de Pulcher, César s’extirpa de cette contradiction avec la célèbre réplique « la femme de César doit être au-dessus de tout soupçon ». Ainsi, le scandale sexuel devint un enjeu politique et de pouvoir pour César, l’obligeant à naviguer dans des eaux dangereuses.

La Chute du Premier Triumvirat et la Guerre Civile Imminente

Outre Jules César s’étant lui-même proclamé dictateur à vie en 44 av. J.-C., la montée du Premier Triumvirat en 60 av. J.-C. est une autre date marquant la chute de la République romaine. Pendant des siècles, les élites sénatoriales romaines s’étaient auto-gouvernées par le comité, et ce coup d’État annonçait la fin de cette ancienne démocratie. César, Pompée et l’homme le plus riche de Rome, Crassus, se partagèrent le pouvoir dans un accord de partage qui dura sept ans jusqu’à sa dissolution en 53 av. J.-C. La trinité était bonne pour les conspirateurs tant qu’elle dura.

Pompée avait remporté d’immenses victoires d’ici 61 av. J.-C., et le Sénat redoutait que le général populaire marche sur Rome et devienne un tyran comme Sulla. Cependant, au lieu de cela, Pompée démobilisa humblement ses forces et entra dans Rome en tant que citoyen ordinaire. Il demanda seulement que ses vétérans reçoivent des concessions foncières et que ses conquêtes soient ratifiées. Mais lorsque ces demandes raisonnables furent contrecarrées par un rival partisan, Pompée complota pour contourner le Sénat entièrement. De son côté, César avait aussi ses griefs avec des sénateurs faisant obstacle à une demande bien précédente d’être élu à un poste clé en son absence.

Le Dilemme de Jules César face à Pompée

En 49 av. J.-C., Jules César se retrouva dans une situation compliquée. Étant parti de Rome pour une longue campagne militaire afin de rembourser d’importantes dettes qui finançaient son ascension politique, il avait réussi à obtenir des victoires assurant le butin nécessaire. Cependant, le Sénat romain exigea qu’il rentre à Rome en disgrâce. Pompée, autrefois allié de César au sein du Triumvirat, soutenait leur décision. Tout cela reposait sur une règle amusante dans Rome républicaine : les fonctionnaires gouvernementaux ne pouvaient être poursuivis.

Le nouveau beau-père de Pompée, Scipion, attendait que le titre de César soir révoqué pour le traîner devant les tribunaux et le ruiner politiquement, voire l’exiler, voire pire. César tentait désespérément d’obtenir un nouveau titre avant que le précédent n’expire, conservant ainsi l’immunité. Lorsque ses efforts échouèrent, le Sénat voulut le déclarer ennemi de Rome. César avait deux atouts : une armée aguerrie lui étant directement loyale et l’admiration des Romains ordinaires. Le Sénat avait l’autorité légale, mais pas le pouvoir d’exécution. Seule l’appui militaire de Pompée aurait pu faire plier César. Ce dernier implora son ancien ami pour la paix, mais sa demande fut refusée. Ainsi, César se retrouva devant un choix cornélien : mener une guerre civile dévastatrice ou se laisser détruire par ses ennemis.

La Fin Tragique de Pompée et le Regret de César

Après avoir perdu face à César lors de la bataille décisive de Pharsale, Pompée avait fui en Égypte déguisé dans les haillons d’un paysan. Son plus grand exploit parmi ses nombreuses conquêtes militaires avait été la mise en place d’un vaste État administratif. Même les rois étaient de simples vassaux pour Pompée, comprenant le souverain adolescent de l’Égypte, le roi Ptolémée XIII, frère cadet et époux de la légendaire Cléopâtre. Voyant que César était désormais l’autorité incontestée de Rome, le roi Ptolémée ordonna l’assassinat de Pompée. Ainsi, Pompée fut poignardé à mort sous les yeux de sa femme par Cléopâtre avant même de poser le pied sur le sol égyptien.

Lorsque César arriva à Alexandrie, il était loin d’être enchanté. La « clémence » de César était l’une de ses tactiques politiques préférées. Il se distinguait de Sulla ou même de Pompée par une politique de miséricorde. Il aimait pardonner à ses ennemis défaits, les mettant ainsi dans sa dette. Le meurtre de Pompée niait cette vanité et la légitimité qu’une amitié renouvelée aurait pu offrir à César. Ce dernier pleura même Pompée, montrant ainsi son respect pour son ex-allié et regrettant profondément cet acte. César, mécontent du meurtre de Pompée, manifesta sa désapprobation de cette violence et ce manque de respect envers son opposant défunt.

La Carrière Triomphale de Pompée et le Dépassement de César

Pompée était le roi des triomphes romains. Il organisa la plus somptueuse fête de la victoire de l’histoire romaine, ramenant tellement de butin que ses dépouilles dépassaient déjà les caisses bien remplies du trésor romain. Son troisième triomphe de 61 av. J.-C. fit de lui le premier général romain à célébrer un triomphe pour des victoires sur trois continents différents. La générosité de la fête fut telle que « une grande partie de ce qui avait été préparé n’a pas trouvé de place dans le spectacle ». Après que César ait vaincu Pompée lors de la guerre civile romaine de 48 av. J.-C., César surpassa son ancien ennemi en organisant exactement quatre triomphes consécutifs lors d’une série de deux semaines en 46 av. J.-C.. Célébrer un triomphe pour des victoires dans des conflits civils étant contre la coutume romaine, les parades de César furent organisées pour ses divers autres exploits en Afrique et en Gaule.

Cependant, certaines des chars du défilé présentaient des images d’autres figures décédées dans les guerres civiles de César. Ce fut une erreur rare sur le plan des relations publiques pour le politique averti qu’était César, et beaucoup dans la foule furent horrifiés par ces images. César prit soin cependant de ne pas afficher d

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