Le monde du divertissement en deuil, décès de Norman Lear à 101 ans

par Amine
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Le monde du divertissement en deuil, décès de Norman Lear à 101 ans

Décès de Norman Lear: Une Perte Déchirante pour le Monde du Divertissement

Le monde du divertissement est en deuil suite au décès de l’icône de la télévision, Norman Lear, à l’âge vénérable de 101 ans. Norman Lear, connu pour être le maestro de la comédie à la télévision, un fervent défenseur de la liberté d’expression et une personnalité aimée de tous, a laissé un vide immense dans l’industrie du divertissement (source: Variety). Son empreinte indélébile dans le paysage télévisuel américain, notamment dans le domaine des sitcoms, est incommensurable.

Norman Lear, dont le nom est associé à pratiquement toutes les émissions emblématiques de son époque en tant que scénariste et producteur, a laissé sa marque sur des séries telles que « Maude », « Sanford and Son », « All in the Family », « Good Times », « The Jeffersons » et bien d’autres, comme le révèle le site officiel de Norman Lear. Peu de personnes ont eu autant d’influence directe sur la manière de façonner le psyché américain, pénétrant directement dans les foyers à travers les écrans de télévision, que Norman Lear.

Le Début de l’Aventure de Norman « King » Lear

Né Norman Milton Lear en 1922 à New Haven, Connecticut, au sein d’une famille américaine d’origine juive, Norman Lear a dès son jeune âge été confronté au rejet en raison de sa judéité, comme il l’évoque sur Forward. Cette expérience, combinée aux joutes verbales familiales, comme le rapporte The Famous People, a jeté les bases du regard comique de Lear sur le monde. Sa créativité s’est exprimée dès l’école secondaire, où il rédigeait des pièces pour la classe et une rubrique humoristique dans le journal de l’établissement, intitulée « Notes to You From King Lear ».

Après son parcours scolaire interrompu par la Seconde Guerre mondiale, Norman Lear s’engage dans l’armée de l’air des États-Unis en 1942, impropre à ses parents. Il effectue 52 missions et largue 33 bombes, recevant pour cela la Médaille de l’Air avec quatre feuilles de chêne. Après sa démobilisation en 1945, Lear s’installe en Californie, où le hasard le propulse vers le travail qui allait façonner sa vie.

La Montée de Norman Lear: Humour, Partout et Pour Tous

À son arrivée en Californie, Norman Lear envisageait une carrière dans les relations publiques, mais sa rencontre avec son cousin, Ed Simmons, le pousse à écrire des sketchs comiques. Engagés par le légendaire comique Jerry Lewis dans les années 1950 pour écrire des scènes pour le « Colgate Comedy Hour » de Dean Martin et Jerry Lewis, Lear et Simmons trouvent ainsi le tremplin de leurs carrières respectives. Simmons écrira par la suite pour des émissions telles que « The Jerry Lewis Show », « The Red Skelton Hour » et « The Carol Burnett Show », tandis que Lear contribuera à « The Tennessee Ernie Ford Show » et « The George Gobel Show » avant de créer sa propre société de production, Tandem Productions, en 1958.

Le virage décisif dans la vie de Lear survient alors qu’il crée, écrit et produit les sitcoms qui marqueront et transformeront à jamais le paysage télévisuel. Des émissions telles que « All in the Family », « Sanford and Son », « The Jeffersons », « Good Times » et « Maude » témoignent du génie créatif de Lear, travaillant sur plus de 100 émissions au total, dont neuf simultanément à un moment donné, comme le mentionne Times of Israel, particulièrement au cours des années 1970.

Norman Lear: Défenseur des Libertés Civiques et de l’Amour

Au fil de sa carrière, Norman Lear a récolté de nombreux prix, dont quatre Emmy, un Peabody Award, la Médaille nationale des Arts mentionnée précédemment, un Golden Globe, une nomination aux Oscars pour « Divorce American Style » en 1967, un Kennedy Center Honor, et bien d’autres distinctions. Environ 120 millions de téléspectateurs suivaient chaque semaine les émissions produites par Lear. Malgré les apparences, l’amour était le fil conducteur de ses œuvres, comme il le soulignait lui-même. Selon lui, chaque dispute et chaque folie de ses personnages, à l’image d’Archie Bunker, étaient ancrées dans l’amour : « Toutes les disputes et les folies n’étaient que le reflet de l’amour », expliquait-il. « L’amour du pays, l’amour de la justice, l’amour de tout ce qui pourrait aller pour le mieux dans le monde, et l’amour mutuel. »

Ces paroles illustrent l’engagement de Lear envers son travail, son impact et la société dans son ensemble. C’est pourquoi il s’est investi dans la création d’organisations à but non lucratif et diverses institutions, passant de l’engagement social et politique indirect à la création directe d’organismes tels que « People for the American Way » créé en 1981 pour la défense de la liberté d’expression et des libertés civiques, le « Norman Lear Center » à l’USC Annenberg School for Communication and Journalism depuis 2000, axé sur la promotion de politiques intégrant l’économie et les arts, ainsi que le « Business Enterprise Trust » de 1989 à 2000, mettant en avant les innovations américaines en matière de commerce.

Norman Lear: Une Vie de Santé et une Grande Famille

Norman Lear a vécu une longue et saine vie ; en 2022, il célébrait son 100e anniversaire. Toujours actif et impliqué dans divers projets jusqu’à la fin, Lear était l’un des rares individus à avoir travaillé dans l’industrie cinématographique et télévisuelle, de l’âge d’or hollywoodien à l’ère du streaming. À la maison, Lear était imprégné de la notion de famille, ayant eu six enfants issus de trois mariages. Après s’être marié pour la première fois pendant la Seconde Guerre mondiale en 1943 avec Charlotte Rosen, il restera avec elle jusqu’en 1956. Son deuxième mariage avec Frances Loeb durera jusqu’en 1985. Enfin, il épousera Lyn Davis Lear en 1994, restant marié à elle jusqu’à son décès. Lyn Davis a décrit Lear comme « le dernier des vrais romantiques ». Lear laisse derrière lui son épouse, ses six enfants et quatre petits-enfants.

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