Les Derniers Grands Albums des Groupes Légendaires

par Zoé
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Les Derniers Grands Albums des Groupes Légendaires
International

Divertissement

Led Zeppelin posant à côté d’un avion

La créativité reste un mystère, et le succès populaire peut s’avérer éphémère. Réunir ces deux qualités est un défi ; pourtant, certains groupes légendaires ont su le relever avec constance à travers l’histoire de la musique. Des formations comme The Beatles, Led Zeppelin ou U2 ont traversé de longues périodes durant lesquelles chaque nouvel album publié était un succès allant du bon au remarquable.

Cependant, même les plus grands groupes finissent par voir leur élan s’essouffler. Parfois, ils signent un dernier coup d’éclat avant de disparaître, tandis que d’autres s’éternisent bien au-delà de leur apogée. Toujours, un dernier rugissement de grandeur précède soit le silence, soit un lent déclin. Identifier ce moment charnière pour un groupe légendaire s’avère instructif, tant pour comprendre les tendances musicales que le business de la musique et le processus créatif.

Cette analyse peut se révéler ardue, car l’excitation entourant une nouvelle sortie masque souvent la réalité. Lorsque ces poids lourds de la musique dévoilent un nouvel album, critiques et fans sont tentés de se laisser emporter par l’engouement. Il faut du recul pour discerner avec clarté le moment où un groupe perd son souffle créatif.

Pour ces groupes majeurs, ce moment est désormais identifiable avec précision. On peut aujourd’hui revisiter leur discographie avec sobriété et pointer l’instant exact où leur créativité a décliné, car le dernier grand album qu’ils ont publié se distingue nettement, marquant la fin d’une ère.

Divertissement

Pochette de l'album Tattoo You des Rolling Stones

Dans les années 1970, The Rolling Stones figuraient parmi les plus grands groupes de rock au monde. Durant la première moitié de la décennie, ils ont livré certains des albums de rock les plus emblématiques, tels que Sticky Fingers, Exile on Main St., Goats Head Soup et It’s Only Rock ‘n Roll. Pourtant, un coup de frein est survenu : les tensions internes s’accentuaient, la consommation de drogues atteignait des sommets, et un certain mépris à l’égard de leur public se manifestait à travers trois albums bâclés, où ils s’essayaient maladroitement aux tendances disco, donnant une impression de fatigue générale.

Lorsque vint le moment d’enregistrer ce qui allait devenir Tattoo You en 1981, on pouvait craindre une nouvelle étape dans la dégringolade. Mais, comme le souligne Ultimate Classic Rock, cet album fut « un rappel opportun qu’ils pouvaient toujours être les Stones quand ils se souvenaient de ne pas simplement faire semblant de l’être ».

Le secret de ce renouveau, comme l’indique Pitchfork, réside dans le fait que l’album ne contient en réalité aucune nouvelle composition. Si Tattoo You sonne comme le deuxième meilleur album des Rolling Stones des années 70, c’est parce que la majorité des titres étaient en fait des morceaux refusés lors des sessions d’enregistrement de ces albums antérieurs, plus réussis. Parmi eux, le célèbre titre « Start Me Up », d’après Sound on Sound, a même débuté en 1975 sous une forme reggae.

Autrement dit, l’album s’appuie sur d’anciennes idées, mais avec un succès indéniable. Après cette réussite, le groupe s’est à nouveau essayé à suivre les modes, avec des résultats décevants, jusqu’à finalement revenir à leur son originel pour assurer la pérennité de leurs tournées et la fidélité de leur public.

Iron Maiden : Seventh Son of a Seventh Son

Pochette de l'album Seventh Son of a Seventh Son d'Iron Maiden

Iron Maiden évolue depuis plus de 45 ans, traversant plusieurs changements dans son line-up. La formation la plus stable et emblématique s’est dessinée avec l’arrivée de Bruce Dickinson au chant en 1981 et de Nicko McBrain à la batterie en 1982. Entre 1981 et 1986, le groupe a enchaîné une série d’albums qui ont contribué à leur statut de l’un des meilleurs groupes de heavy metal au monde.

Cependant, leur album de 1986, Somewhere in Time, a été perçu comme une légère déception, notamment après la complexité de Powerslave (1984). Selon Louder, Iron Maiden ressentait une forte pression pour livrer un projet exceptionnel.

Seventh Son of a Seventh Son est un album conceptuel s’inspirant librement d’un roman d’Orson Scott Card. Ultimate Classic Rock le considère comme un équilibre presque parfait entre une musique heavy, des choix audacieux en matière de composition et des refrains accrocheurs aux accents pop. Ce virage pop a déstabilisé certains fans, notamment avec le single phare « Can I Play with Madness », devenu extrêmement entêtant.

L’album suivant retrouvait cependant l’ampleur épique et les lignes de guitare complexes que les amateurs du groupe attendaient. Iron Maiden ne reproduira jamais plus une telle alchimie entre complexité et prise de risque. Effrayé par ces expérimentations, le groupe a tenté un retour aux fondamentaux que beaucoup ont trouvé trop classique, avant de se séparer de Dickinson et de traverser une période difficile. Par la suite, leurs albums ont souvent donné l’impression de vouloir imiter leur son classique des années 1981-1989, sans véritablement y parvenir.

Couverture de l'album The Wall de Pink Floyd

Il est parfois difficile de se rappeler que Pink Floyd a produit d’autres albums que The Dark Side of the Moon et The Wall, tant l’influence de ces deux œuvres demeure puissante. Le débat peut porter sur lequel est le meilleur ou le plus marquant, mais un fait reste indiscutable : The Wall représente le dernier moment où le groupe a brillé dans sa grandeur.

Selon Ultimate Classic Rock, The Wall est la dernière fois où Pink Floyd — incarné par Roger Waters, David Gilmour, Richard Wright et Nick Mason — sonne véritablement comme un groupe, une unité créative cohésive. Bien que Waters ait dominé l’écriture et le concept de l’album, l’influence de Gilmour y est palpable à chaque instant. La combinaison du récit viscéral et intime de Waters avec la virtuosité musicale du groupe a fait de cet album un classique intemporel.

Cependant, comme le souligne The Conversation, les sessions d’enregistrement ont profondément fragilisé le groupe. Waters a peu à peu accaparé le contrôle créatif, marginalisant les idées et compositions des autres membres, ce qui a culminé avec The Wall. Le départ du claviériste Wright a suivi, et leur album suivant, The Final Cut, s’apparente davantage à un album solo de Roger Waters. Par la suite, Waters quitte à son tour le groupe et tente d’empêcher Gilmour et Mason d’utiliser le nom Pink Floyd. Lorsque Gilmour reforme le groupe sans Waters quelques années plus tard, ils livrent certains albums à succès, sans jamais retrouver la même grandeur.

Van Halen : 5150

Jaquette de l'album Van Halen 5150

Pour beaucoup, 1984 représente le dernier grand album de Van Halen, marqué par la présence du chanteur emblématique David Lee Roth. Cet opus, considéré comme un retour en force après deux albums décevants, a offert certains des plus grands succès du groupe, notamment l’incontournable classique « Jump ».

Cependant, après le départ de Roth, motivé par des divergences créatives – en particulier une collaboration devenue impossible avec Eddie Van Halen – le groupe surprit en recrutant Sammy Hagar, un choix qui, sur le papier, semblait hasardeux. Ce renouvellement a imposé à Van Halen de prouver leur valeur à nouveau.

Le résultat fut 5150, un album salué pour sa richesse artistique. Selon Ultimate Classic Rock, cet opus « renferme beaucoup de grandeur » et demeure « une force commerciale incomparable dans la discographie de Van Halen ».

Comme le souligne Rhino, 5150 demeure le premier album numéro un du groupe, et ce ne fut pas uniquement à cause de l’omniprésence de Thriller de Michael Jackson qui empêchait 1984 d’atteindre cette position. L’album poursuit le virage vers un son plus pop et mélodique, déjà amorcé sur 1984, intégrant davantage de claviers, tout en affichant une maturité nouvelle dans l’écriture — un contraste notable après l’énergie exubérante de David Lee Roth. Le travail de la guitare d’Eddie Van Halen, toujours aussi percutant, renforce le hard rock avec une intensité incroyable.

C’était aussi le dernier album de Van Halen à susciter un véritable engouement et des débats passionnés. Par la suite, le groupe s’orienta vers des compositions plus sûres et pop, sans jamais retrouver cette grandeur créative des débuts.

R.E.M. : New Adventures in Hi-Fi

Pochette de l'album New Adventures in Hi-Fi de R.E.M.

R.E.M. a réussi une transformation parmi les plus impressionnantes : passer du statut de groupe chéri des radios universitaires à celui d’artiste vendant des millions d’albums. Ce qui rend leur ascension remarquable, c’est qu’ils ont conservé leur style introspectif et atypique tout en expérimentant musicalement à chaque sortie.

En 1996, New Adventures in Hi-Fi aurait pu être un échec. En effet, le groupe a enregistré cet album pendant une tournée éprouvante, profitant des pauses des balances son pour poser les pistes. Un contexte peu propice à un travail méticuleux. Par ailleurs, c’était à la veille du départ du membre fondateur Bill Berry, contraint de quitter le groupe peu après la sortie, en grande partie à cause du stress lié à cette tournée.

Cependant, malgré ces défis, l’album dégage une cohérence étonnante. Il constitue la dernière œuvre où R.E.M. mélange habilement des expérimentations, comme dans E-Bow The Letter, et des hymnes rock tels que Departure. Cet équilibre reflète une énergie et un enthousiasme rares chez le groupe.

Après le départ de Berry, R.E.M. a poursuivi sa carrière avec cinq autres albums. Si certains morceaux restent appréciables, la dynamique s’est amoindrie et aucun de ces albums ne peut vraiment prétendre au rang de « dernier grand album » emblématique.

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Pochette de l'album The Razor's Edge de AC/DC

Bien que certains sceptiques plaisantent en disant que chaque chanson d’AC/DC se ressemble presque toujours, la réalité est bien différente. Le groupe s’appuie sur des bases de blues-rock simples qu’il enrichit d’une complexité surprenante, fusionnant des riffs élaborés avec une section rythmique d’une précision quasi atomique.

Pourtant, AC/DC semble avoir connu une certaine forme de stagnation depuis longtemps. En effet, leur dernier véritable grand album remonte à 1990 avec The Razor’s Edge.

Après le succès colossal de Back in Black en 1980, le groupe a traversé une période difficile. Les trois albums suivants n’ont pas été des échecs, mais leur qualité était jugée médiocre comparée à cet incontournable chef-d’œuvre. Lorsqu’il fut temps d’enregistrer un nouvel album pour la nouvelle décennie, AC/DC se retrouvait en pleine tourmente : le guitariste rythmique Malcolm Young entamait une cure de désintoxication, le batteur Phil Rudd quittait le groupe, et le chanteur Brian Johnson connaissait un divorce douloureux.

Cette crise fut paradoxalement salvatrice : Brian Johnson dut s’absenter, incapable d’écrire des paroles, ce qui donna un contrôle créatif total à Angus et Malcolm Young. Le résultat fut un retour aux sources puissant, avec un album « frappant, simple et efficace » salué pour ses mélodies originales, rares chez AC/DC. L’introduction épique à une seule corde de « Thunderstruck » reste l’un des riffs les plus audacieux d’Angus Young, témoignant d’une véritable audace musicale.

Depuis, AC/DC continue de vendre des millions d’albums, mais ils n’ont plus réussi à surprendre comme lors de cette dernière grande réussite.

Pearl Jam : Yield

Couverture de l'album Yield de Pearl Jam

Pearl Jam demeure le dernier groupe emblématique de l’ère grunge, l’un des rares groupes d’alternative rock des années 1990 encore actifs et produisant des albums. Si vous avez quelque peu oublié Pearl Jam, autrefois l’un des groupes les plus influents au monde, ce n’est pas étonnant : cela fait déjà 23 ans qu’ils n’ont plus laissé de trace majeure dans l’univers du rock.

Après un succès fulgurant avec les albums Ten et Vs., Pearl Jam enchaîne avec deux opus plus déroutants — Vitalogy, encore riche de qualités, puis No Code, plus expérimental et déconcertant. Cette orientation artistique, décrite comme chaotique, était principalement portée par Eddie Vedder, le chanteur et auteur principal, qui manifestait une certaine lassitude à l’égard du statut de « rock star » en traduisant ce mal-être dans des compositions de plus en plus hermétiques.

Lorsque No Code fut le premier album de Pearl Jam à décevoir tant commercialement que critique, un Vedder épuisé prit du recul et encouragea le groupe à collaborer davantage à l’écriture. Le fruit de ce renouveau se dévoila en 1998 avec Yield. Pendant un court instant, Pearl Jam renaquit dans toute sa splendeur.

Selon les analyses, cet album symbolisa un retour aux fondamentaux, conjuguant une décennie d’expérience dans la gloire à une énergie et une maîtrise guitaristique retrouvées. Les morceaux étaient précis, efficaces et surtout agréables à écouter.

Malheureusement, le succès ne se maintint pas. Dès leur album suivant, Binaural, considéré par beaucoup comme le moins réussi de leur discographie, le groupe perdit toute dynamique positive. Pearl Jam ne parvint jamais à retrouver cet élan prometteur.

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The Who Quadrophenia album cover

Les Who sont souvent associés à leur imagerie iconique — le célèbre jeu de guitare en moulinet de Pete Townshend, le bris d’instruments sur scène — mais pendant un temps, ils furent l’un des groupes les plus audacieux au monde. Ils ont marqué l’histoire avec l’un des premiers opéras rock, Tommy, en 1969, suivi de Who’s Next, fruit d’un projet encore plus ambitieux, bien que finalement avorté. Le groupe a fait un retour triomphal en 1973 avec Quadrophenia, leur dernier grand album.

Ce disque concept raconte l’histoire d’un jeune homme confronté à une double personnalité, en quête de sens et de purpose dans une vie troublée. Le magazine Far Out le classe comme le troisième meilleur album des Who, saluant une vision unique puisque l’ensemble de l’album a été écrit et arrangé par Townshend lui-même. Pour Billboard, Quadrophenia représente « 90 minutes des Who à leur meilleur ». Townshend admet d’ailleurs que cet album fut le dernier grand chef-d’œuvre du groupe.

Un autre facteur explique que Quadrophenia demeure leur dernier grand album : c’est aussi la dernière fois que le batteur Keith Moon a grandement participé à l’enregistrement. Après cette période, sa descente dans l’alcoolisme s’accéléra, compromettant sa présence en studio et en tournée. Les Who enregistrèrent encore quatre albums (dont deux après la mort de Moon en 1978) avant de se séparer en 1982 — et de se reformer deux décennies plus tard — mais aucun ne put rivaliser avec l’audace et la qualité artistique de Quadrophenia.

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Pochette de l'album Achtung Baby de U2

En 1991, U2 figurait parmi les groupes les plus influents et les plus constants au sommet de la scène musicale mondiale. Après la sortie d’un album ambitieux, Rattle and Hum, qui avait élargi leur palette sonore et exploré de nouvelles techniques de composition, personne ne s’attendait à un changement radical de style. Pourtant, c’est précisément ce qu’ils ont accompli avec Achtung Baby, un album qui redéfinit complètement leur approche musicale.

Considéré par certains critiques comme « probablement le meilleur disque jamais réalisé par U2 » et « leur dernier grand élan créatif », Achtung Baby marque une révolution dans leur parcours artistique. Ce virage osé faillit même mettre fin au groupe, comme le rappelle l’analyse de spécialistes du rock classique.

Ce qui sauva le projet fut la capacité de Bono, le chanteur, à se moquer de lui-même et de son image d’artiste socialement engagé et sérieux. En adoptant le rôle d’un rockeur sarcastique et provocateur, le groupe s’est libéré de son côté solennel pour s’amuser pleinement avec de nouveaux sons, des arrangements audacieux et des innovations dans la composition et l’enregistrement.

Le premier single, « The Fly », illustre parfaitement cette prise de risque : un titre qui défie toute sécurité musicale habituelle et annonce un tournant majeur.

Généralement reconnu comme leur œuvre maîtresse, Achtung Baby dépasse en qualité l’ensemble des albums qui ont suivi, souvent perçus comme des tentatives de retrouver cette magie ou comme des efforts purement professionnels sans la même audace expérimentale.

Metallica : …And Justice for All

Pochette de l'album Metallica ... And Justice for All

L’album de Metallica sorti en 1991, souvent surnommé « The Black Album », représente leur percée grand public et demeure leur album le plus vendu. Cependant, ce succès s’est construit au prix d’une simplification notable de leur sonorité. Les riffs typiques de speed-metal et les structures complexes qui avaient fait de Metallica l’une des figures majeures du thrash ont laissé place à un hard rock plus accessible et commercial, mais au détriment de la profondeur artistique.

Pour retrouver la véritable grandeur de Metallica, il faut remonter à 1988 et leur quatrième opus, …And Justice for All. Cet album a été qualifié de « révélation » par les critiques spécialisés. Il marque une incursion audacieuse dans le rock progressif, proposant des morceaux longs et complexes, jalonnés de changements de tempo, de plusieurs mouvements et de riffs de guitare finement superposés. Les thématiques abordées, telles que la guerre, la folie ou la dépression, témoignent de la maturité et de la réflexion profonde portée par le groupe à cette époque.

Ce disque a également permis à Metallica de passer du statut de groupe underground à une reconnaissance plus large. La chanson emblématique « One » est devenue un classique intemporel, récompensée par un Grammy Award et largement diffusée sur MTV, plaçant le groupe dans le Top 40 du Billboard. Cette reconnaissance a renforcé leur impact dans l’univers du metal et au-delà.

Ce qui rend cet album particulièrement remarquable, c’est qu’il s’agit d’un succès majeur sans compromis artistique. …And Justice for All est un album métallique saisissant : sombre, rapide, avec des solos de guitare fulgurants et un chant puissant. Après cette réalisation, Metallica s’est orienté vers un style plus accessible, vendant davantage d’albums, mais jamais en retrouvant une telle intensité ni une telle innovation musicale.

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Couverture de l'album Physical Graffiti de Led Zeppelin

Au début des années 1970, Led Zeppelin a incarné la quintessence de la star du rock. Nombre des codes liés à l’image mythique des groupes de rock trouvent leur origine dans leurs performances scéniques légendaires.

Outre leur immense popularité, ils ont accumulé d’importants succès financiers grâce à leurs albums et leurs tournées mondiales. Après l’iconique Led Zeppelin IV, sorti en 1971 et qui contient le célèbre « Stairway to Heaven », le groupe a enchaîné avec Houses of the Holy en 1973, un album qui suscita des avis partagés.

Ils ont ensuite pris leur temps pour enregistrer un projet ambitieux qui donnera naissance à un double album. Ce dernier est souvent qualifié par les critiques – notamment Esquire – comme « le dernier grand album de Zeppelin » et « la meilleure expérimentation du groupe ». Ce disque constitue une véritable démonstration de virtuosité, mêlant avec aisance une incroyable variété de styles musicaux ainsi que des techniques de production novatrices, tout en livrant la puissante et explosive signature guitare qui caractérisait le groupe.

Selon Consequence of Sound, cet album éclectique mais parfaitement cohérent démontre quatre musiciens à l’apogée de leur art. Il contient aussi probablement la deuxième chanson la plus emblématique de Led Zeppelin : « Kashmir ». Ce morceau résume à lui seul l’expérience Zeppelin – épique, exotique et d’une production magistrale.

Cet album marquera la dernière grande définition du rock’n’roll par le groupe. Suite à sa sortie, le groupe se délite peu à peu, sortira encore deux albums corrects avant de mettre un terme à leur collaboration.

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Pochette de l'album Hotel California des Eagles

Rarement un groupe se sera désintégré aussi rapidement après avoir atteint le sommet de sa grandeur. Formés en 1971, les Eagles ont sorti quatre albums de rock solides qui se sont vendus à des millions d’exemplaires et ont propulsé plusieurs chansons dans les charts.

En 1976, ils publient Hotel California, considéré non seulement comme l’album emblématique des Eagles, mais aussi comme une collection musicale parfaitement calibrée pour son époque. Ce disque marque l’arrivée du guitariste Joe Walsh, dont le style distinctif enrichit la dynamique du groupe, tout en accentuant les tensions internes.

Conçu comme un album concept retraçant le déclin de l’Amérique moderne, Hotel California reste surtout célèbre pour sa chanson-titre épique et complexe, dont presque tout le monde connaît les paroles, même sans être fan. Mais l’album recèle également des morceaux marquants comme « Life in the Fast Lane » et « New Kid in Town ».

Ce sommet artistique est aussi celui où le groupe atteint sa limite. Après l’enregistrement, la collaboration devient difficile, avec des conflits si vifs qu’ils dégénèrent parfois en altercations sur scène lors des concerts.

Malgré la sortie d’un dernier album correct, The Long Run, les Eagles se séparent finalement, victimes des tensions et du stress accumulés. Un retour survient en 2007, mais avec un album qui n’a pas su convaincre.

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