Originaire de Seattle, Gary Ridgway, tristement surnommé le « Green River Killer », a fait l’objet d’une attention particulière lorsqu’il a plaidé coupable de 48 meurtres en 2003, devenant ainsi le tueur en série le plus prolifique de l’histoire des États-Unis. Il a échappé à la peine capitale grâce à un accord de plaidoyer dans lequel il s’est engagé à révéler l’emplacement de certains corps non découverts, en échange d’une peine de prison à vie.
Avant son identification, des victimes étaient découvertes dans et autour de la Green River, ce qui avait valu à Ridgway cette sinistre sobriquet. Les enquêtes menées par les forces de l’ordre ont révélé que :
- La majorité de ses victimes étaient des travailleuses du sexe.
- D’autres étaient des jeunes en fuite ou vulnérables.
- Les corps étaient parfois retrouvés isolément près du fleuve, tandis qu’ils l’étaient à d’autres moments en groupe dans des zones boisées, ravins et aux abords des autoroutes à Seattle et Tacoma.
Entre 1982 et 1989, 42 cadavres ont été découverts dans ces divers lieux, illustrant la brutalité et l’ampleur des crimes commis. Les victimes, souvent adolescentes voire de jeunes adultes, représentaient une frange particulièrement exposée de la société.
La perspicacité de Gary Ridgway et sa capacité à mener une double vie—en tant qu’époux, père et peintre sur camion—lui ont permis de mener ses agissements pendant plusieurs années sans éveiller les soupçons. Ce n’est qu’en 2001 que des preuves ADN ont permis de l’associer à quatre meurtres, ce qui a conduit à son arrestation en novembre de la même année.
La découverte de son identité a provoqué des réactions mitigées parmi les familles des victimes. Après des décennies d’attente et de douleur, certains ont accepté l’accord de plaidoyer, espérant obtenir enfin une forme de résolution, notamment pour celles dont les corps n’avaient jamais été retrouvés. D’autres restent partagés sur cette décision, marquée par l’impuissance face à tant de souffrances.
En somme, l’histoire de Gary Ridgway, le « Green River Killer », illustre non seulement la persistance de la justice malgré les méthodes de camouflage d’un criminel, mais aussi la complexité des réactions émotionnelles des proches des victimes face à un accord qui, tout en épargnant la peine capitale, laisse un héritage douloureux de deuil et d’inachevé.