John Walker Lindh: Portrait de l’Américain capturé par les Talibans

par Olivier
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John Walker Lindh: Portrait de l'Américain capturé par les Talibans
États-Unis, Afghanistan

Histoire

En 2001, quelques semaines après les attentats du 11 septembre, John Walker Lindh est capturé en Afghanistan. Connu sous le nom d' »Américain Taliban », il est accusé d’avoir apporté son aide à ce groupe islamique à orientation religieuse et politique, et se voit infliger une peine de 20 ans de prison.

Né le 9 février 1981 à Washington, D.C. et élevé dans la région de San Francisco, Lindh mène une vie apparemment normale jusqu’à l’âge de 16 ans, moment où son intérêt pour l’islam se manifeste. Inspiré par les idées du militant musulman Malcolm X, il décide de se convertir à l’islam. Dès 17 ans, il se rend au Yémen pour étudier la langue arabe et approfondir sa compréhension de la religion en s’inscrivant dans une école religieuse au Pakistan. Rapidement, son intérêt se porte sur les enseignements talibans, ce qui le conduit à se rendre en Afghanistan pour suivre une formation dans un camp lié à al-Qaïda.

John Walker Lindh

Wikimedia Commons

Selon ses propres dires, Lindh est chargé d’étudier les explosifs et les cartes, n’étant pas familier avec la langue locale parlée par les Afghans. Par moments, il participe activement aux combats en première ligne et affirme avoir même rencontré Osama bin Laden. Au cours d’un affrontement avec le groupe afghan anti-taliban, l’Alliance du Nord, il est capturé et emmené dans un camp de détention. Après l’intervention des troupes américaines lors de l’invasion de l’Afghanistan, il est retrouvé, ramené aux États-Unis et interrogé sur son implication auprès des Talibans.

Les autorités l’accusent de complot visant à tuer des Américains en collaboration avec les Talibans et al-Qaïda. Dans le cadre d’un accord de plaidoyer, il accepte une peine de 20 ans de prison. Toutefois, pour bonne conduite, il est libéré en 2019 après avoir purgé 17 ans de sa peine, sous réserve de plusieurs conditions strictes telles que la surveillance rapprochée, des séances de conseil, une interdiction de voyager et une autorisation préalable pour l’utilisation d’Internet.

Titres des journaux sur le 11 septembre

Walter Cicchetti/Shutterstock

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