Histoire
María Eva Duarte de Perón, plus connue sous le nom d’Evita, fut l’épouse du président argentin Juan Perón et bien plus qu’une figure de proue. Véritable force politique et sociale, elle s’est illustrée en fondant sa propre organisation caritative, en dirigeant les ministères de la Santé et du Travail de l’Argentine, et en créant le premier parti politique exclusivement féminin du pays, le Parti péroniste féminin. Malgré des obstacles majeurs, notamment l’opposition farouche des élites et des militaires, sans oublier sa lutte contre un cancer du col de l’utérus, Evita a su marquer l’histoire en inspirant des générations de femmes et en obtenant des titres honorifiques aussi remarquables que « Guide spirituel de la Nation ».
Plusieurs événements majeurs jalonnent la vie et la postérité d’Evita :
- La création et la gestion de projets sociaux innovants, soulignant son engagement humanitaire.
- Sa candidature avortée à la vice-présidence en 1951, contrecarrée par la conjoncture politique et sa santé déclinante.
- La reconnaissance posthume par le Congrès argentin et l’organisation d’une cérémonie funéraire d’État, soulignant son influence indélébile.
Une part particulièrement mystérieuse de son histoire demeure la disparition de son corps après sa mort. Selon plusieurs sources, un thanatopracteur espagnol, le Dr Pedro Ara, avait minutieusement préparé les restes d’Evita en vue de leur exposition dans un mausolée spécialement conçu. Toutefois, suite à un coup d’État qui contraignit Juan Perón à fuir le pays, le corps fut saisi et son lieu exact demeura inconnu durant de nombreuses années.
Pour résumer les faits essentiels :
- Le corps, initialement conservé grâce aux soins du Dr Pedro Ara, fut éloigné de sa destination prévue.
- Il est probable qu’il ait été gardé par les services de renseignement militaire jusqu’en 1957, avant d’être déplacé dans un cimetière à Milan, en Italie, sous le nom de Maria Maggi.
- Retrouvé en 1971 à Madrid, le corps fut ramené à Juan Perón, et après un long processus de nettoyage, fut définitivement inhumé en 1976 dans le mausolée familial du cimetière de Recoleta à Buenos Aires.
Ces événements, empreints de mystère et de résilience, continuent d’alimenter les discussions et témoignent de l’empreinte indélébile laissée par Evita dans l’histoire argentine et mondiale.