Les Dépenses Fastueuses de l’Impératrice Joséphine Bonaparte

par Zoé
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Les Dépenses Fastueuses de l'Impératrice Joséphine Bonaparte

Les Dépenses Fastueuses de l’Impératrice Joséphine Bonaparte

L’image de l’ancienne France, en particulier la cour de Versailles, associée à un faste décadent et une dépense excessive, a largement marqué l’histoire. Cependant, il ne faut pas oublier que cet héritage s’est perpétué au-delà de cette époque, y compris sous le règne de l’Impératrice Joséphine Bonaparte.

Josephine de Beauharnais est née en 1763 en Martinique dans une famille aisée mais n’a pas toujours connu une richesse illimitée. Des événements tragiques, comme la destruction de la propriété familiale par un ouragan, ont marqué son passé. Contrainte de trouver des solutions financières, son mariage avec Alexandre François de Beauharnais s’est avéré malheureux et s’est terminé tragiquement lors de la Révolution française.

C’est lors de son mariage avec Napoléon Bonaparte que Josephine est devenue une figure significative dans les cercles du pouvoir. Toutefois, cette union n’était pas exempte de tensions liées aux dépenses somptuaires de l’Impératrice.

Une Empresse aux Dépenses Démesurées

Après son couronnement en tant qu’Impératrice, Josephine s’est vu accorder une allocation annuelle de 120 000 francs pour les dépenses officielles de sa maison, gérée avec prudence pour couvrir les œuvres de charité, le mécénat et l’entretien. Cependant, son allocation personnelle de 360 000 francs par an était régulièrement dépassée, accumulant ainsi des dettes pendant que Napoléon était encore Premier Consul.

Malgré les tentatives de Napoléon pour imposer des économies, Josephine était une grande dépensière. Une partie de ses dépenses était destinée à la cour, dépensant notamment 25 millions de francs sur six ans pour renouveler la garde-robe et les bijoux de la France. Cependant, une grande partie de ses dépenses étaient axées sur des effets personnels et une générosité insouciante, contribuant ainsi à une image d’opulence et de luxe qui a éclipsé ses contemporains.

Le Palais de Malmaison

Malmaison, la propriété achetée et restaurée par Josephine en 1799, a joué un rôle significatif dans la vie de l’Impératrice et de l’Empereur. Utilisé comme lieu de gouvernement entre 1800 et 1802, Malmaison a été le témoin de la passion de Josephine pour l’horticulture. Elle a créé un jardin à l’anglaise, suscitant l’horreur de Napoléon qui préférait un jardin à la française. Cependant, ce jardin est devenu emblématique de sa générosité et de son soutien aux arts, accueillant diverses espèces de plantes et même des animaux exotiques.

Par sa passion pour les arts, Josephine a soutenu de nombreux artistes, favorisant notamment des peintres tels que Pierre-Joseph Redouté, spécialisé dans la peinture de fleurs. Son engagement dans la promotion des arts et de la nature a marqué l’empreinte artistique et culturelle de l’époque.

La Fin d’une Époque

Malgré son statut d’Impératrice et sa popularité auprès du peuple, Josephine a dû faire face à l’amertume de la séparation avec Napoléon. En 1809, l’empereur a demandé le divorce, arguant du manque d’héritier comme raison principale. Cette décision a été un moment déchirant pour Josephine, bien qu’elle ait conservé certains privilèges, dont le titre d’Impératrice et sa résidence de Malmaison.

La vie luxueuse menée par Josephine a laissé des traces financières considérables. Jusqu’à sa mort en 1814, elle a continué à vivre avec faste malgré ses dettes s’accumulant. Son héritage, mêlant un sentiment de grandeur et d’extravagance, a laissé son empreinte dans l’histoire, illustrant les excès d’une époque révolue marquée par les fastes et la splendeur impériale.

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