Pourquoi tout ce que nous savons sur l’hygiène médiévale est un mythe
Lorsque l’on pense au Moyen Âge, des légendes telles que celles du roi Arthur ou des récits de « Robin des Bois » viennent souvent à l’esprit. Dans la majorité des livres ou des films traitant de cette époque, un thème récurrent se dessine : le Moyen Âge était synonyme de saleté. Cette image d’une période sale et crasseuse, notamment pour les paysans, a contribué à forger une conception populaire de l’hygiène médiévale comme étant désastreuse. Pourtant, selon certaines études, il semble que cette croyance puisse être fondamentalement erronée.
Le proverbe selon lequel « la propreté est proche de la piété » révèle que, durant cette époque, beaucoup de gens prenaient effectivement l’hygiène au sérieux. Ainsi, ceux qui suivaient les préceptes de l’Église catholique prenaient probablement plus souvent des bains qu’on ne le suppose. Les bains publics étaient courants et, bien que les gens s’y rendaient pour se nettoyer, le concept de propreté à l’époque était différent de nos standards actuels. De plus, l’accès à une baignoire privée posait son propre lot de complications, notamment l’absence de plomberie intérieure. Ainsi, même si les habitants du Moyen Âge n’étaient pas d’une propreté éclatante, leurs efforts à cet égard ont été plus significatifs que ce que l’on imagine habituellement.
Les toilettes et les soins de santé
L’une des raisons principales qui alimente l’idée selon laquelle le Moyen Âge était une période immonde réside dans la gestion des déchets, communément appelée toilettes. Les toilettes ou latrines étaient souvent de simples cavités creusées au sol. Si vous aviez les moyens, il était possible d’avoir une pièce réservée, mais cela restait peu courant. Au fil du temps, les déchets étaient évacués vers des lieux éloignés du village, certes, parfois dans les rivières. Dans les grandes villes, les déchets finissaient parfois dans les rues, mais en général, les gens tâchaient de limiter leurs besoins naturels aux latrines ou aux endroits prévus à cet effet, contredisant ainsi l’idée reçue que les gens allaient où bon leur semblait.
Concernant la santé médiévale et la gestion des maladies, l’hygiène n’est pas le premier sujet qui vient à l’esprit. Cependant, les gens de cette époque possédaient une connaissance médicale bien plus développée que ce que l’on pourrait croire. Il est établi qu’ils comprenaient des principes de base comme la nécessité de nettoyer les blessures. Ils pratiquaient également des techniques telles que la cautérisation et les points de suture, tout en ayant recours à des remèdes homéopathiques comme la mousse et le miel pour traiter les maladies et les blessures. Ces connaissances témoignent d’une conscience de la propreté bien plus marquée que ce que l’on pourrait imaginer chez les personnes vivant à cette époque.