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La Vie de Catherine de Médicis au 16e Siècle
Catherine de Médicis, de son vrai nom Caterina Maria Romola di Lorenzo de’ Medici, était une noble originaire de Florence qui devint reine consort de France en épousant Henri II, qui accéda au trône en 1547 en tant que Duc d’Orléans. Elle exerça une influence considérable sur la diplomatie et le paysage politique de l’Europe du 16e siècle, tant pendant le règne de son mari que lorsqu’elle devint régente à la suite de sa mort en 1559. Bien qu’ayant épousé un membre de la famille royale, Catherine a façonné l’histoire en guidant son pays à travers de nombreuses crises politiques tout en préparant ses enfants à monter sur le trône, trois d’entre eux y parvenant.
Malgré ses accomplissements, son héritage est entaché par des accusations selon lesquelles elle aurait été personnellement responsable des horreurs du massacre de la Saint-Barthélemy, bien que cela reste un sujet de débat parmi les historiens. Catherine était une figure culturelle essentielle qui insufflait une énergie et un enthousiasme considérables dans le domaine artistique. Passionnée par l’architecture, elle cherchait à reproduire la splendeur de sa ville natale, Florence, en France. En tant que mécène, elle soutenait de nombreux musiciens et artistes, mais son obsession pour les parfums marqua son époque d’une empreinte olfactive indélébile.
La Passion de Catherine de Médicis pour les Parfums
Catherine de Médicis avait une fascination particulière pour les parfums, au point de commander des créations parfumées à des experts florentins. Ces créations, intemporelles, sont toujours prisées près de 500 ans plus tard. Elle restera à jamais associée à un parfum emblématique, l’Acqua della Regina, rebaptisé Acqua di Santa Maria Novella, créé en 1533 pour commémorer son mariage avec le futur roi Henri II à seulement 14 ans.
Ce parfum spécial, toujours recherché de nos jours, a été élaboré par des moines dominicains dans une pharmacie florentine du 13e siècle, située à l’église Santa Maria Novella. Ces moines firent une innovation majeure en introduisant une base alcoolisée dans le parfum, permettant ainsi la préservation de la senteur sur une plus longue durée sans altération. La recette originale du parfum, qui mêle des notes de fond de musc et de patchouli à des notes de cœur et de tête composées d’un mélange d’herbes et d’extraits comme le romarin, les agrumes, le néroli, le clou de girofle et la lavande, est toujours respectée dans sa version moderne.
L’Utilisation des Parfums au Moyen-Âge en Europe
À l’époque où les parfums furent développés, tels ceux créés par les moines dominicains, ils n’étaient pas uniquement des produits de luxe, mais possédaient également une fonction médicinale. L’Europe était touchée par des maladies mortelles telles que la peste bubonique, aussi connue sous le nom de « Mort Noire ». On croyait alors que ces maladies se propageaient par les odeurs, et l’utilisation de parfums et de bouquets odorants permettait de se prémunir contre ces infections.
Aujourd’hui, hommes et femmes ont l’habitude d’appliquer des fragrances sur le cou, tandis que ces dernières vaporisent parfois leurs poignets. Cependant, à l’époque de Catherine de Médicis, des parfums tels que l’Acqua della Regina étaient utilisés d’une manière différente. La reine affectionnait particulièrement les gants parfumés, qui faisaient partie de sa tenue de mariage et devinrent une sorte de signature lors de sa présence à la cour. Sous son influence, la mode des gants parfumés se répandit à travers toute l’Europe. Il se raconte qu’elle offrait parfois des gants parfumés spécialement confectionnés à ses proches, mais les rumeurs selon lesquelles elle aurait empoisonné la mère de sa belle-fille avec une paire de gants trempée dans une substance toxique sont infondées, n’étant appuyées par aucune preuve. »