La Naissance d’Israël Comme Nation dans un Contexte Politique

par Mickael
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La Naissance d'Israël Comme Nation dans un Contexte Politique

Les Racines de la Création d’Israël

L’histoire de la modernité de l’État d’Israël remonte à 1948, mais les forces religieuses, culturelles et politiques qui l’ont vu naître ont commencé à s’entremêler au XIXe siècle. Durant cette période, marquée par une montée de l’antisémitisme, de nombreux Juifs européens ont fait face à des difficultés d’assimilation. C’est aussi à cette époque que le nationalisme, idéologie prônant la fierté et la loyauté envers l’État-nation, s’est développé de manière organisée. Ces évolutions ont encouragé l’émigration de la population juive européenne vers la Palestine, alors sous l’autorité de l’Empire ottoman.

La Palestine, terre d’origine du peuple juif et siège des royaumes décrits dans la Bible, avait une place prépondérante dans l’identité juive depuis l’expulsion massive des Juifs de Judée par les Romains au Ier siècle de notre ère. Avec l’enracinement du mouvement national juif appelé sionisme dans les années 1890, largement grâce aux écrits de Theodor Herzl, l’idée d’un État juif est devenue vitale pour leur survie, considérant Israël comme naturel pour le peuple juif que la France l’est pour les Français.

L’Intervention de la Grande-Bretagne dans la Création d’Israël

Pendant la Première Guerre mondiale, la Grande-Bretagne s’engagea à établir une patrie juive dans la région, qu’elle administra à la fin de la guerre. Cependant, des tensions sont rapidement apparues entre les Arabes et les Israéliens. La démarche britannique visant à instaurer une patrie juive en Palestine répondait à plusieurs motivations, allant de la conviction sincère en ce droit moral par le gouvernement de l’époque, à l’exercice d’une influence stratégique dans un territoire clé reliant l’Égypte et l’Inde britanniques.

Cependant, les efforts en ce sens se sont vite compliqués en raison de la population arabe locale, qui avait reçu des garanties de la France durant la Première Guerre mondiale. L’administration britannique de la Palestine leur déniait tout droit à l’autogouvernance, et l’afflux de colons était perçu comme un projet colonial. Parallèlement, le nombre d’immigrants juifs en Palestine augmentait considérablement, atteignant huit fois le chiffre de la fin des années 1800 à l’arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne.

Les Conséquences de la Seconde Guerre Mondiale

Avant la Révolte arabe en 1936, l’engagement britannique en faveur d’une patrie juive ne prévoyait pas explicitement la création d’un État-nation juif. Après avoir conclu, par le biais d’une commission royale, que la partition était la seule solution viable, cet appel fut finalement lancé publiquement. Les campagnes sionistes étaient prudemment optimistes quant à la partition, mais l’idée de diviser la Palestine, et le déplacement obligatoire des Arabes dans les territoires juifs, ne firent qu’alimenter la Révolte arabe.

La Seconde Guerre mondiale a encore compliqué les choses. Cherchant le soutien arabe contre les Puissances de l’Axe, la Grande-Bretagne a révoqué son soutien antérieur à l’immigration juive en Palestine en 1939. Elle a également convenu qu’une patrie juive devait coexister avec un État arabe indépendant de Palestine dans les 10 ans, et que l’immigration juive et le transfert de terres seraient encore limités après une période de 5 ans.

La Création de l’État d’Israël par l’ONU

La campagne en faveur d’un État juif en Palestine a repris de plus belle après la Seconde Guerre mondiale, et les révélations sur l’Holocauste ont contribué à accroître le soutien international. Face à l’incapacité du gouvernement britannique de l’après-guerre à proposer une solution acceptable à la fois pour les Juifs et les Arabes, celui de Clement Atlee s’est tourné vers les États-Unis pour obtenir de l’aide.

Les États-Unis ont rapidement fait pression sur la Grande-Bretagne pour qu’elle admette environ 100 000 réfugiés et ont commencé à exercer leur influence dans la région. Le problème a finalement été soumis aux Nations Unies, qui ont proposé leur propre plan de partition en 1947. Celui-ci prévoyait deux États en union économique, avec la majorité du territoire attribuée à la population juive et Jérusalem devenant une ville internationale.

La Naissance de l’État d’Israël

Le 14 mars 1948, l’État d’Israël moderne a vu le jour. La nouvelle nation a presque immédiatement été attaquée par ses voisins arabes et des forces palestiniennes hostiles. À travers une série de guerres et d’accords de paix, Israël a consolidé ses frontières et étendu son territoire, mais une résolution diplomatique finale des tensions avec la population arabe palestinienne, laissée sans État, s’est avérée insaisissable.

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