Le prince George, duc de Kent, trouva une fin tragique dans un accident d’avion le 25 août 1942, lors d’un vol qui aurait dû être routinier entre l’Angleterre et l’Islande. Âgé de seulement 39 ans, sa mort reste entourée de mystère, en grande partie à cause de la disparition de tous les documents officiels relatifs au crash, nourrissant ainsi théories et conspirations.
Fils du roi George V et de Mary de Teck, George était l’un des six enfants royaux. Parmi ses frères figuraient Edward VIII, qui abdique pour épouser Wallis Simpson, et George VI, père de la reine Elizabeth II. Ainsi, le duc de Kent était l’oncle de la souveraine britannique.
Sa vie personnelle était aussi mouvementée que secrète. Considéré comme un séducteur, il entretenait des relations avec des partenaires des deux sexes, ce qui à l’époque n’était pas exposé publiquement. Il aurait également eu plusieurs enfants illégitimes et lutté contre des dépendances, notamment à la morphine et à la cocaïne. Malgré cela, il épousa en 1934 sa cousine germaine, la princesse Marina de Grèce et de Danemark, sans renoncer à ses infidélités, au grand déplaisir de ses parents royaux.
En tant qu’Air Commodore affecté à la section bien-être du personnel de la Royal Air Force, le prince devait se rendre en Islande pour visiter les membres de la RAF et leur offrir un soutien moral tout en générant une bonne image publique. Le vol, à bord d’un hydravion Short Sunderland Mark III, comprenait un équipage de quinze hommes.
Ce modèle d’avion, bien adapté au vol maritime faute de puissance suffisante, devait suivre une trajectoire essentiellement au-dessus de l’océan. Pourtant, pour des raisons inexpliquées et en violation des consignes, le pilote dévia vers la terre ferme. Une hypothèse non confirmée suggère que le prince George aurait lui-même pris les commandes pour survoler une propriété familiale en Écosse.
Seulement 32 minutes après le décollage, l’appareil s’écrasa contre Eagle’s Rock, la plus haute colline d’Écosse, causant la mort du duc et de la majorité des passagers. Le seul survivant fut le mitrailleur arrière Andrew Jack, grièvement brûlé et en état de choc pendant près d’un jour, avant d’être secouru par une habitante locale.