Lorsque l’on évoque le transport du pape, c’est généralement le fameux « PopeMobile » qui vient à l’esprit. Pourtant, saviez-vous que le pape dispose également d’un avion papal ? Du moins, d’une manière de parler.
Étant donné l’ampleur de ses déplacements à travers le monde, il est logique que le souverain pontife bénéficie de plusieurs moyens de transport adaptés. La communauté des passionnés d’aviation qualifie les avions papaux d’« ultime PopeMobile » et rappelle qu’à l’image des véhicules terrestres utilisés par le pape François, plusieurs avions sont mobilisés pour acheminer le chef de l’Église d’un lieu à l’autre.
Cependant, il est important de noter que le Vatican ne possède pas d’avion en propre. Lorsque le pape quitte sa résidence au sein de la Cité du Vatican pour un voyage lointain, un avion est généralement affrété auprès d’Alitalia, la compagnie aérienne nationale italienne. Alitalia a réservé spécialement le numéro de vol AZ4000 pour le pape, et lorsque le souverain pontife est à bord, l’appareil est appelé « avion papal » ou « Shepherd One ».
Lorsque le pape se trouve dans un autre pays que l’Italie, il emprunte la compagnie nationale hôte ou une grande compagnie aérienne reconnue. Par exemple, lors de ses déplacements aux États-Unis, il est transporté par American Airlines. D’autres compagnies telles que LATAM, Air Baltic, TAP Portugal, Aeromexico, Etihad, LOT Polish Airlines ou SriLankan Airways sont également sollicitées. Pour être choisie, la compagnie doit disposer d’un excellent bilan de sécurité et d’appareils long-courriers capables de transporter le pape dans ses déplacements internationaux.
Le premier voyage papal en avion remonte à 1964, lorsque le pape Paul VI se rendit en Israël, marquant un tournant historique. À l’époque, un pape quittant le Vatican, et a fortiori utilisant un jet encore peu courant, constituait un événement majeur. Ce mode de transport est rapidement devenu une des nombreuses responsabilités du pontife.
À la date de son décès en 2005, le pape Jean-Paul II (désormais canonisé) avait visité 129 pays et parcouru plus de 725 000 miles en avion.
Lors des vols, le pape occupe traditionnellement seul le premier rang de l’appareil, tandis que ses conseillers remplissent la section business. Les journalistes accompagnant le souverain pontife paient quant à eux leur billet en classe économique et doivent s’asseoir dans cette section. Ce système contribue à financer le coût des vols affrétés sans peser sur les contribuables italiens.
Curieusement, il n’existe aucune ligne budgétaire spécifique dédiée aux déplacements aériens dans les comptes officiels du Vatican, un mystère d’autant plus intrigant que le Vatican est reconnu comme le plus petit pays au monde dont l’économie est enveloppée d’un profond secret.