Le Mystère des Tours du Silence Exploré

par Zoé
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Le Mystère des Tours du Silence Exploré

Exploration du Mystère des Tours du Silence

Les Tours du Silence, également connues sous le nom de dakhmas, sont des structures circulaires sans toit qui semblent banales de l’extérieur. Cependant, ce qui se passe à l’intérieur fait partie d’un rituel ancien qui suscite la controverse depuis de nombreuses années. Selon The Guardian, cette pratique remonte à plus de 3 000 ans, les anciens Perses ayant initié cette coutume vers 900 après J.-C., et dans certains endroits, les Tours du Silence sont encore en usage aujourd’hui.

La croyance religieuse zoroastrienne soutient que les corps « deviennent impurs à la mort », comme le rapporte Slate. Il est supposé que les corps des défunts peuvent attirer des démons maléfiques qui s’en prendront à l’âme du défunt et pourraient également nuire aux vivants. Ainsi, le corps est rapidement éloigné des vivants pour éviter cela, seuls certains travailleurs étant autorisés à être en contact avec les cadavres, qui sont par ailleurs isolés.

Les Rituel Funéraire Spécifique

Dans les communautés parsies entourant les Tours du Silence en Iran, les vêtements des défunts sont enlevés, puis disposés sur l’un des trois cercles au sol à l’intérieur de la Tour du Silence, selon un ordre hiérarchique spécifique : les corps des hommes sont placés sur le cercle extérieur, ceux des femmes sur le cercle intermédiaire et ceux des enfants au centre.

À l’intérieur du cylindre sans toit, les vautours sont libres de voler à l’intérieur et de se nourrir de la chair des nombreux cadavres. Une fois les os nettoyés par les vautours, ils sèchent au soleil et sont ensuite collectés par des travailleurs locaux ou se désintègrent en raison des conditions météorologiques. Ces inhumations célestes dans les Tours du Silence constituent une « mort pure ». Plutôt que de laisser le corps pourrir, cette méthode permet aux animaux de consommer la chair jusqu’aux os en quelques jours, voire quelques heures, certains rapports faisant état de vautours dépeçant un cadavre en seulement 30 minutes.

La Controverse et les Changements Modernes

Dans les années 1970, l’Iran a interdit cette pratique funéraire, la jugeant dangereuse pour la santé. Bien que de nombreux endroits aient interdit les dakhmas, les inhumations célestes sont toujours pratiquées à Mumbai, en Inde. Cependant, outre les préoccupations sanitaires, une autre raison pour laquelle les inhumations célestes ne sont plus aussi efficaces qu’auparavant est la diminution des populations de vautours causée par le développement urbain.

  • Aux alentours de la fin des années 1900, les vautours ont commencé à mourir après avoir consommé des cadavres de vaches traitées avec un médicament appelé le Diclofénac, entraînant jusqu’à 95% de décès parmi la population de vautours.
  • Sans vautours pour consommer les corps, la pratique des inhumations célestes a pris une tournure sombre.
  • Des programmes d’élevage de vautours ont toutefois permis une légère augmentation de la population de ces oiseaux en récentes années. La plupart des personnes ont simplement cessé de pratiquer les inhumations célestes, préférant désormais enterrer leurs défunts sous du béton en Iran, comme le rapporte Atlas Obscura.

Les familles en Iran ont ainsi choisi de suivre une nouvelle voie pour honorer leurs morts, abandonnant peu à peu les Tours du Silence pour des rites funéraires plus conventionnels.

Conclusion

Les Tours du Silence représentent un aspect fascinant de l’histoire, de la culture et des croyances religieuses anciennes. Bien que ces pratiques aient été controversées et aient évolué avec le temps, elles offrent un aperçu unique des rituels funéraires et de la façon dont différentes civilisations ont interprété et géré la mort et le deuil.

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