Qu’est-ce que la solution à deux États Israël Palestine

par Zoé
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Qu'est-ce que la solution à deux États Israël Palestine

La Genèse de la Solution à Deux États entre Israël et la Palestine

En 1993, lors d’un sommet historique à Oslo, Norvège, le Premier Ministre Israélien Yitzhak Rabin et le négociateur de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), Mahmoud Abbas, ont convenu de la solution à deux États en signant l’Accord d’Oslo I. Cet accord faisait partie des Accords d’Oslo, deux ententes entre Israël et l’OLP qui ont institué l’Autorité Palestinienne (AP), supervisant des parties de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie, et permettant une autonomie limitée. Le deuxième accord a été signé en 1995, avec pour objectif de mettre fin à des décennies de violence entre Palestiniens et Juifs israéliens.

Le cœur de la proposition des deux États, formalisée lors d’une cérémonie de signature à la Maison Blanche dirigée par l’administration Clinton, appelait à l’existence de deux États souverains palestiniens et israéliens coexistant côte à côte. Néanmoins, des changements de leadership du côté israélien et palestinien, des erreurs diplomatiques des États-Unis et une violence extrémiste persistante des deux camps ont entravé les avancées. En effet, en 2023, soit 30 ans après la signature du premier Accord d’Oslo, la solution à deux États n’avait pas encore vu le jour, plongeant la région dans une impasse.

Les Obstacles à la Solution à Deux États

En 2016, le New York Times a identifié quatre principaux obstacles à la solution à deux États : la délimitation des frontières entre Palestiniens et Israël, la question de la souveraineté sur Jérusalem, le retour des réfugiés palestiniens dans la région, et l’occupation militaire étrangère en Cisjordanie. Malgré les efforts déployés, la solution demeurait fragile. L’attaque surprise du Hamas sur Israël en octobre 2023, suivie de la déclaration de guerre par Israël, a semé le doute sur la pérennité de la solution à deux États.

En 1995, l’assassinat du Premier Ministre israélien Yitzhak Rabin par des extrémistes juifs opposés aux objectifs des Accords d’Oslo a également constitué un revers majeur. Son successeur, Benjamin Netanyahu, a exprimé des vues mitigées sur les Accords d’Oslo au cours de ses mandats à la tête d’Israël, contribuant à la complexité de la mise en œuvre de la solution à deux États.

La Résistance Palestinienne et les Échecs Successifs

La résistance à la solution à deux États est aussi perceptible du côté palestinien. En 2000, lors de la Seconde Intifada, une importante révolte palestinienne, la visite du futur Premier Ministre israélien Ariel Sharon en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza a déclenché une vague de violence ayant entraîné la mort de plus de 1 000 Israéliens et des milliers de blessés.

En 2000, une rencontre entre l’ancien Premier Ministre israélien Ehud Barak et le leader palestinien Yasir Arafat au Camp David, sous l’égide du Président américain Bill Clinton, n’a pas abouti à un accord concret. Les Palestiniens ont exprimé leur frustration face au manque de progrès d’Israël dans l’application des Accords d’Oslo, notamment sur la question des colonies israéliennes.

De 2007 à 2023 : les Tentatives et les Blocages

À partir de 2007, des changements de leadership des deux côtés, israélien et palestinien, ont conduit à la dissolution de l’Autorité Palestinienne, laissant le Hamas sans représentation. Les désaccords persistaient, notamment sur les colonies israéliennes en Cisjordanie. L’administration Trump a tenté de relancer les négociations avec le « Deal of the Century », mais des décisions stratégiques, comme la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, ont contrarié les Palestiniens.

Malgré l’aide rétablie par l’administration Biden en faveur des Palestiniens, l’avenir de la solution à deux États restait incertain. En 2023, juste avant le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas, les perspectives semblaient sombres. Plusieurs voix suggéraient d’autres alternatives, mais aucune ne semblait réalisable. L’idée d’une confédération à l’image de la Suisse a été avancée, mais jugée peu réaliste compte tenu de la complexité de la situation entre Israël et les territoires palestiniens.

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